Une nouvelle saison de fouilles vient de s’achever au Moulin à poudre.

Les travaux ont démarré en 2015, sur ce site qui se trouve à proximité de l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam.

Historiens et archéologues espèrent, à travers ces recherches, mieux comprendre notre histoire sous occupation française. Le Moulin à poudre a, en effet, été érigé en 1775. Comme son nom l’indique, on y fabriquait de la poudre à canon que l’Isle de France exportait ailleurs aux troupes françaises.

Il a aussi servi, au fil des années, de prison, cour stipendiaire, cour de district de Pamplemousses, pénitencier ou encore léproserie.

L’équipe de chercheurs comprend l’historienne Vijaya Teelock ; l’archéologue Jayshree Mungur-Medhi, qui chapeaute l’unité technique du National Heritage Fund ; l’archéologue Geoffrey Summers, l’architecte Françoise Summers et le paléontologue Anwar Janoo. Ils sont épaulés par des bénévoles, des étudiants de l’université de Maurice.

Le site et ses vestiges sont cependant régulièrement pillés par des vandales, comme ont pu le constater les journalistes et les passionnés d’histoire invités à visiter le Moulin à poudre, ce vendredi 10 mars. C’est que le chantier est vaste – il s’étend sur une vingtaine d’arpents – et les pierres de taille très prisées des voleurs.

Vijaya Teelock avait d’ailleurs (encore) signalé ce pillage en décembre 2015. Une plainte avait aussi été logée à la police mais le problème demeure entier. Et les mesures prises jusqu’ici, dont un service de gardiennage, se sont avérées peu dissuasives.

Une réunion est prévue durant cette semaine avec le ministère de la Santé ainsi que celui des Arts et de la Culture pour discuter de l’avenir du site et des mesures pour en garantir la protection et la préservation.

L’équipe de chercheurs est aussi à la recherche de fonds pour pouvoir reprendre les fouilles sur le site. Comme l’explique Jayshree Mungur-Medhi, le site n’a pas encore livré tous ses secrets.

Les travaux ont été financés, depuis 2015, par l’université de Maurice qui a apporté son soutien pour l’étude de faisabilité. Puis par le Mauritius Research Council, en 2016, pour ce qui est des fouilles.

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