Sunil Bholah l’a martelé au Parlement : il n’y a pas eu d’ingérence de sa part à la Vacoas Popular Multipurpose Cooperative Society et au niveau de son conseil d’administration. Visé par la Private Notice Question du jour, le ministre des Entreprises et des Coopératives a apporté un démenti formel aux «allégations infondées» dont il se dit victime et qui vise aussi le Registrar.

L’ex-président de la coopérative, Sunil Jhugroo, est l’auteur de certaines de ces allégations quant à la situation à la coopérative de Vacoas. sauf que ce dernier était «très reconnaissant» de ses réunions avec le ministre, a ajouté Bholah, en citant un mail de son détracteur.

A en croire Sunil Jhugroo, qui a évoqué l’affaire dans les médias et dans un affidavit, il y aurait eu ingérence politique. Notamment concernant la vente d’un terrain que détient la coopérative à Flic-en-Flac. L’affidavit, juré en décembre de l’année dernière, est «complètement faux», assure Bholah.

Xavier Duval a voulu savoir si le ministre  influençait, «through a back door», le caretaker board à travers son conseiller et «agent politique» Rajiv Koonbeeharry, qui y siège. Celui-ci est conseiller aux coopératives, reconnaît Bholah, qui insiste toutefois que le conseil d’administration et les assemblées générales avec les membres (plus de 5 000) sont seules décisionnaires.

Pourtant, a répliqué le leader de l’opposition, ce conseiller a envoyé un courriel au board en décembre 2017 indiquant que le ministre demandait la résiliation du contrat de gestion avec SB Proconsult, dont les services avaient été retenus car moins cher qu’Ernst & Young. Des membres ont fait part d’avis négatifs sur la performance et l’attitude du gestionnaire d’alors, Mahen Sookun, en août-septembre de l’année dernière, a répondu Bholah. Parmi les reproches faits : des faveurs accordées à des proches, des retards dans la soumission des comptes, des requêtes répétées pour augmenter ses tarifs… Du reste, la majorité au sein du conseil d’administration n’était pas favorable au gestionnaire, a encore précisé le ministre.

Duval revient à la charge, affirmant détenir des preuves que Bholah avait appelé Sunil Jhugroo pour lui demander de signer un compromis de vente pour le terrain de Flic-en-Flac. Bholah, qui ne se laisse pas démonter, insiste : la décision finale revient à l’assemblée générale spéciale.

Pour ce qui est de la vente du terrain, le board avait décidé en septembre du soumissionnaire à retenir et faire avaliser par une assemblée générale. Or, l’ex-président Jhugroo a pris sur lui pour poursuivre les négociations avec l’autre soumissionnaire, a expliqué le ministre. Il a même voulu faire éjecter, en novembre, trois membres du conseil d’administration afin de mieux pouvoir influencer le board, a soutenu Bholah à l’Assemblée nationale.

Jhugroo a été démis de ses fonctions à cause de l’affidavit qu’il a juré en Cour suprême à la veille d’être reconduit officiellement à la présidence du board, a encore précisé le ministre Bholah. Il avait été reconduit à la présidence le 19 décembre et a juré son affidavit le lendemain.

PNQ: Minister Bholah denies allegations of interference at Vacoas Popular Multi-purpose Co-operative Societ… by ION News on Scribd

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