Il ne comprend pas pourquoi le Central Procurement Board fait l’impasse sur sa compagnie alors que celle-ci propose la meilleure offre. Patrick Maurel est monté au créneau dans un point de presse, ce matin, pour dénoncer ce qu’il estime être une injustice envers la compagnie de nettoyage Securiclean. Le dernier grief en date : un contrat pour des services de voirie dans l’Ouest qui a finalement été alloué à deux autres entreprises à partir de juillet prochain. Alors que Securiclean, dit-il, était lowest bidder avec une différence de près de Rs 54 millions.

Selon Patrick Maurel, sa compagnie, qui emploie « 400 à 500 personnes », est « victimisée » par le CPB « depuis cinq ans ». Les contrats pour lesquelles elle postule sont attribués à d’autres prestataires, dit-il, cela alors que l’offre de Securiclean est « meilleur marché ». Avec pour conséquence que des « centaines de personnes » se retrouvent sur le carreau.

Securiclean a décidé de contester la décision du CPB quant au ramassage d’ordures devant l’Independent Review Panel. D’autant, précise Patrick Maurel, « qu’on n’a eu aucun problème avec le District Council jusqu’ici ». Toutefois, poursuit-il, le CPB a recommandé qu’un « certificate of emergency soit émis » pour contrer cette démarche. Or, souligne le directeur de Securiclean, la compagnie a eu gain de cause dans les cinq cas portés jusqu’ici devant cette instance, et dans lesquels elle conteste la décision du CPB de retenir d’autres entreprises.

Interrogé sur les finances de la compagnie, Patrick Maurel admet quelques difficultés. « Oui, nous devons à la Mauritius Revenue Authority et à la banque, a-t-il concédé, mais nous respectons nos engagements. »

Patrick Maurel envisage de saisir l’Independent Commission against Corruption sur cette affaire. Et demande également au ministre de la Bonne gouvernance, Roshi Bhadain, de se pencher sur le CPB.

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