La présidente de la République a « un rôle capital à jouer » étant donné les turbulences au Paille en Queue Building, estime Jack Bizlall. Il a adressé un courrier à Ameenah Gurib-Fakim. Et lui demande d’intervenir notamment pour que Megh Pillay, limogé vendredi dernier, soit rétabli à son poste de CEO d’Air Mauritius.

Megh Pillay, soutient le syndicaliste, doit pouvoir « continuer à mettre de l’ordre » au sein de la compagnie d’aviation nationale. Bizlall, qui subodore une « conspiration », conteste d’ailleurs la légalité du quorum réuni, le 28 octobre dernier, pour décider de la résiliation du contrat de Megh Pillay.

En cas d’annulation des procédures disciplinaires engagées contre Mike Seetaramadoo, au cœur de la controverse, une enquête interne doit être initiée, affirme Bizlall. Cela afin de faire la lumière sur les informations fournies au board, la semaine dernière.

Par ailleurs, le Solicitor General, le Secrétaire financier et le Secrétaire au Cabinet ne devraient pas siéger sur les conseils d’administrations des compagnies dont l’Etat est actionnaire, dit Bizlall. Ces hauts fonctionnaires, explique-t-il, ne peuvent à la fois être « juge et partie ».

Bizlall demande aussi à la présidente de la République de mettre sur pied une commission d’enquête sur les problèmes qui secouent Air Mauritius.

Pour le syndicaliste, la situation actuelle découle de l’annonce par sir Anerood Jugnauth qu’il renoncera bientôt au poste de Premier ministre et qu’il passera alors la main à son fils. Résultat ? « Il y a deux gouvernements dans ce pays, deux Cabinets », relève Jack Bizlall : l’un sous Jugnauth père, l’autre sous Pravind Jugnauth.

Interrogé durant la soirée de vendredi, le Premier ministre avait déclaré ne rien savoir encore du limogeage de Megh Pillay.

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