Le Royaume-Uni risque fort de faire face à une déroute diplomatique à l’Assemblée générale des Nations Unies ce mercredi 22 mai lorsque celle-ci votera en une large majorité pour l’inviter à renoncer au dernier vestige de l’empire britannique dans l’océan Indien. C’est en ces termes que le très sérieux quotidien britannique The Guardian évoque ce mardi 21 mai la résolution qui sera présentée par Maurice relativement à sa souveraineté sur l’archipel des Chagos dans le sillage de l’avis consultatif émis par la Cour internationale de justice en février dernier.

Le journal note que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont intensifié leur lobbying afin que Londres ne perde pas la face. L’administration Trump et le gouvernement May tentent de persuader leurs alliés de s’abstenir tout au plus, afin d’empêcher Maurice d’obtenir une majorité de votes. La mission diplomatique mauricienne auprès des Nations Unies estime avoir, elle, le soutien d’au moins 100 pays.

Washington a ainsi organisé une réception où les représentants de 60 pays se sont rendus pour entendre les arguments des diplomates américains et britanniques. Tandis que l’ambassadeur mauricien auprès des Nations Unies, Jagdish Koojul, considère que la plupart des pays européens va s’abstenir ou voter en faveur de Maurice, Londres persiste à dire que l’ordre mondial sera entre de bonnes mains si l’archipel des Chagos, sur lesquel se trouve la base militaire de Diego Garcia, demeure sous son contrôle.

Bien que Maurice ait offert d’étendre le bail pour la base militaire, Washington et Londres n’écartent pas la possibilité que Port-Louis mette son veto sur des futures opérations militaires et de louer d’autres atolls de l’archipel aux des pays tels que la Chine…

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