Une semaine depuis que l’ex-président malgache a été placé en résidence surveillée par les autorités de la Grande île. Si on ignore toujours quand Marc Ravalomanana pourra quitter Antsiranana, à Diego Suarez, au nord de Madagascar, la présidence malgache a toutefois indiqué qu’il ne sera pas expulsé.

« Il est là et on espère que Monsieur Ravalomanana participe effectivement à ce processus de réconciliation nationale », a déclaré Henry Rabary-Njaka, directeur de cabinet de la présidence. Les quatre ex-présidents malgaches – Didier Ratsiraka, Albert Zafy, Ravalomanana et Andry Rajoelina – sont désormais tous en terre natale. Et d’ajouter, dans sa déclaration aux médias : « Nous ne sommes pas un pays qui va exiler ou expulser ses propres ressortissants. Ce n’est pas du tout dans la mentalité. » Le directeur de cabinet de la présidence avance cependant que « la situation va évoluer très vite ».

Une déclaration intervenue ce samedi 18 octobre, alors que la police a utilisé du gaz lacrymogène (voir vidéo) pour disperser quelque 300 manifestants venus montrer, dans les rues Tana, leur soutien à l’ex-président. Un rassemblement « non autorisé », selon le colonel Florens Rakotomahanina, commandant de la circonscription interrégionale de la gendarmerie d’Antananarivo. Une manifestation a également eu lieu à La Réunion.

Ravalomanana a été interpellé peu de temps après son arrivée en catimini à Madagascar le lundi 13 octobre dernier. Les autorités malgaches nient l’avoir arrêté mais disent le détenir pour assurer sa propre sécurité. L’ex-président, renversé suite à un coup d’Etat en 2009, était depuis cinq ans en exil en Afrique du Sud. Sous le régime d’Andry Rajoelina, qui lui a succédé, Ravalomanana a été condamné par contumace à la prison à vie.

A Antsiranana où il est détenu, ses proches le disent privé de tout moyen de communication avec l’extérieur et placé dans une pièce exiguë. Sa femme Lalao Ravalomanana réclame sa « libération ».

La SADC a, pour sa part, lancé un appel « au calme, à la tolérance politique et à la réconciliation familiale ».

Sources : News 24, RFI, L’Express de Madagascar

Photo (AFP Photo/Rijasolo) : Marc Ravalomanana, le 13 octobre dernier, peu après son arrivée dans la Grande île.

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