Il y a des lacunes sur le plan de l’échange d’informations entre pays dans la lutte contre la corruption. Le bureau de l’Attorney General travaille en ce moment sur des changements au cadre légal pour changer cela. L’annonce est de Maneesh Gobin. Ces amendements, indique le ministre de la Justice, devraient être prêts d’ici juillet.

L’Attorney General intervenait, ce matin, à l’ouverture d’une conférence régionale sur l’efficacité des organismes engagés dans la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent en Afrique. La conférence de deux jours réunit 42 délégués de 23 pays et 18 représentants mauriciens. Parmi, des représentants de l’African Union Advisory Board against Corruption, du Programme des Nations unies pour le développement et de la Banque africaine de développement.

Les différentes institutions à Maurice, comme l’ICAC et la Financial Intelligence Unit, et ailleurs ont des capacités formidables pour collecter des informations, a fait remarquer le ministre dans son allocution. Mais la question de l’efficacité se pose. Que ce soit entre organismes ou entre pays. «Je peux corriger le défaut dans mon pays, a relevé Gobin, mais cela ne servira à rien si le pays voisin ne corrige pas le même défaut.» Et ce sont les criminels qui en profitent, a-t-il ajouté, «quand les institutions n’arrivent pas à coopérer.»

Si les procédures de coopération sont trop longues et trop lourdes, il faut les changer, dit le ministre de la Justice. D’autant que la corruption est un crime transfrontalier.

En marge de la conférence, l’Independent Commission against Corruption signera quatre accords-cadres avec la Commission anticorruption des Seychelles et celle de la Zambie, la Commission d’éradication de la corruption de l’Indonésie, et le Bureau indépendant anticorruption malgache. Les documents viendront poser les bases des échanges, notamment pour la structuration des programmes éducatifs et d’investigation.

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