C’est un jour historique pour l’Inde. L’agence spatiale indienne a lancé ce lundi 22 juillet une fusée censée se poser sur la lune, relaçant la course vers l’exploration et l’exploitation du satellite naturel de la Terre. La fusée GSLV-MkIII a décollé à 13h13, heure locale, du pas de tir de Satish-Dhawan, sur l’île de Sriharikota située au nord de Madras, dans le sud-est de la Grande péninsule, pour mettre en orbite la sonde Chandrayaan-2.

Un atterrisseur et un robot mobile devraient se poser sur le pôle sud de la lune, une zone encore inexplorée par l’homme, le 6 septembre prochain, soit à quelque 384 000 kilomètres de la Terre. Si cette mission est couronnée de succès, l’Inde sera la quatrième nation après l’Union soviétique, les États-Unis et la Chine à poser une sonde sur la lune. Israël a tenté le coup en avril dernier, mais sa sonde a raté son alunissage et s’est écrasée.

Chandrayaan-2, qui signifie Chariot lunaire en sanskrit, devait initialement être lancé le 15 juillet, mais son décollage a été annulé 56 minutes plus tôt en raison d’un «problème technique». Chandrayaan-2 va tourner autour de la Terre pendant près de trois semaines en élevant progressivement son orbite, de façon à atteindre l’orbite lunaire.

New Delhi a consacré 124 millions d’euros, soit près de 5 milliards de roupies mauriciennes, à sa sonde Chandrayaan-2. Celle-ci pèse au total 3,8 tonnes, soit bien moins que les sondes des autres grandes agences spatiales pour des missions de ce type. Peu après le lancement, le Premier ministre indien Narendra Modi s’est félicité de cette prouesse.

Ce lancement coïncide également avec les 50 ans de la mission d’Apollo 11, au moment où le président américain Donald Trump a émis le souhait qu’un Américain puisse retourner sur la lune à l’horizon 2024. D’ici là, l’Inde entend envoyer trois astronautes dans l’espace.

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