Pour la troisième fois en tant que président, François Hollande a rencontré la presse pour exposer ses projets pour la France. Un exercice rendu plus difficile, cette année, en raison des récentes révélations du magazine Closer sur sa relation avec l’actrice Julie Gayet. Tous les regards étaient donc braqués sur cette intervention de Hollande.

Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a trouvé le président, qui s’est lui-même qualifié de social démocrate, digne, « sans  trouver de formule pour le décrire », dans une déclaration à LCI. Le chef de la République française a toutefois refusé de s’exprimer sur sa liaison presumee. Il a, en effet, argué : « Les affaires privées se traitent en privé. » En agissant ainsi, estime la porte-parole du gouvernement, Hollande a agi plus en tant que président qu’en tant que citoyen ou homme. En précisant qu’elle commentait les propos de François Hollande et non ce qu’il a choisi de taire.

Pour Christophe Jakubyszyn, chef du service politique de LCI, François  Hollande a agi en « pur politique ». Selon lui, Hollande maîtrise de plus en plus les conférences de presse, tout en faisant oublier ses réformes pour renverser le chômage qui n’ont pas marché et en se focalisant sur les chantiers en peu partout dans le monde. De plus, cette conférence aurait agi sur le plan politique : Hollande redessine sa majorité en attirant les centristes tel que François Bayrou et se prépare à une éventuelle rupture avec son aile gauche.

Le chef d’Etat, estime le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, a fait preuve de courage et d’audace en proposant, avec son « pacte de responsabilité », un compromis. Les projets de Hollande, dit-il, sont un contrat avec le pays. Jean Pierre Biel, président du Sénat, a lui aussi applaudi l’initiative courageuse de Hollande. François Rebsamen, patron des socialistes au Sénat, trouve, pour sa part, que le président va plus vite dans sa politique.

LCI s’est aussi attardé sur la gestuelle de François Hollande. Selon Stéphane Bunard, spécialiste en communication non gestuelle, le chef de l’Hexagone aurait donné plusieurs signes montrant qu’il ne disait pas la vérité. De plus, selon Barbara Pompili, coprésidente des députés écologistes, il y aurait plusieurs doutes sur le financement sur son pacte.

Photo via Le Figaro

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