Comprendre ce qu’est le tourisme culturel mais aussi connaître les perspectives d’emploi dans les secteurs du voyage et du tourisme. C’est sur cette double thématique qu’était axée la conférence organisée, aujourd’hui, à l’intention d’élèves en Travel and Tourism de Form V et VI fréquentant les collèges Lorette de Port-Louis, Bhujoharry et Père Laval.

Outre la série d’interventions de professionnels du secteur, des élèves du collège Père Laval étudiant cette matière ont assuré une animation musicale. Ils sont aussi responsables de l’organisation de cet événement, cela dans le cadre du projet qu’ils doivent élaborer pour leurs études.

Comme quatre autres établissements secondaires de l’île, ils ont approché le Centre culturel Nelson Mandela pour la culture africaine pour les assister dans le développement de la thématique identifiée. « Le centre a proposé des personnes ressources, l’accès à notre documentation, un soutien logistique et un lieu pour tenir ces activités », explique Stéphan Karghoo. La démarche de ces collégiens, poursuit le chef du département de recherche et de documentation du centre, correspond à la mission du centre culturel, qui est la promotion de la culture africaine et créole.

Les cinq élèves du collège Père Laval ont ainsi opté pour l’anglais comme langue de communication pour l’ensemble de cette conférence organisée sur une demi-journée. Pourquoi ? C’est la matière essentielle si l’on veut réussir aux examens du School Certificate, a expliqué Paula Atchia, manager du collège Père Laval. Mais aussi pour le secteur touristique, comme l’a fait comprendre Arnaud Martin.

collegiens pere laval travel and tourism

La conférence sur le tourisme culturel a été organisé par ce groupe d’élèves du collège Père Laval, actuellement en HSC, qui ont opté pour le ‘Travel and Tourism’ comme l’une de leurs matières principales.

« Si nous accueillons un grand nombre de touristes à Maurice, c’est parce que nous sommes bilingues », affirme le président de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA). En précisant que pour bien communiquer, il faut pratiquer l’anglais assidument et ce dès le plus jeune âge. Si la communication était une barrière pour les visiteurs anglophones, argue Arnaud Martin, Maurice n’aurait pas eu cette réputation d’un pays aux citoyens aimables et chaleureux.

Toutefois, si le pays souhaite accueillir plus de touristes, il faudrait diversifier l’offre sportive et culturelle, estime le président de la MTPA. Le festival Porlwi by light, dit-il, a été un bel exemple d’attractions locales qui ont connu un grand succès. Il faudrait aussi, selon Arnaud Martin, collaborer davantage avec les compagnies d’aviation pour promouvoir la destination Maurice.

L’héritage culturel et l’histoire de Maurice, a pour sa part souligné Jean François Lafleur, directeur du Morne Heritage Trust Fund, peuvent être des moteurs du tourisme culturel. Et de prendre exemple sur l’ouvrage de Bernardin de St Pierre, Paul et Virginie, qui bien que fictif, a suffisamment excité la curiosité de nombre d’étrangers pour les pousser à venir chez nous. A notre niveau, poursuit-il, il faut plus d’effort pour un pays propre.

Stéphan Karghoo s’est, lui, attardé sur le sega tipik comme l’un des aspects importants du tourisme culturel à Maurice, d’autant que cette musique est inscrite au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco. Il a aussi été de l’Aapravasi Ghat, qui est classé site du patrimonial mondial de l’Unesco depuis 2006, avec l’historien Satyendra Peerthum. Celui-ci est rattaché au département de recherche de l’Aapravasi Ghat Trust Fund.

Parmi les autres intervenants, on note également la présence du Dr Anwar Janoo, paléontologue et chargé de cours, qui a abordé la question de la culture et de l’héritage.

D’autres conférences sont prévues durant le mois de mars à l’initiative des collèges St Mary’s de Rose-Hill, Bhujoharry et Bel Air SSS.

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