L’île sœur a été paralysée dans la journée d’hier, les Réunionnais étant descendus dans la rue pour exprimer leur colère contre la hausse du prix des carburants. Ce mouvement dit des «gilets jaunes» lancé à des réseaux sociaux où les citoyens étaient invités à bloquer des routes en prétextant une panne a vu la participation de 283 000 personnes dans toute la France.

Alors que des accidents ont fait un mort et 227 blessés en France, des actes de violence ont été déplorées à La Réunion. Des automobilistes qui tentaient de forcer des barrages ont été agressés. Un automobiliste a, lui, blessé deux manifestants à coups de sabre.

Au Chaudron, quartier-chaud, des jeunes en ont profité pour s’attaquer au fast-food du rond-point Cadjee alors que des poubelles ont été incendiées. Des échauffourées ont éclaté avec les gendarmes et la situation risque de se répéter ce dimanche. Un total de 166 incendies a été répertorié à l’île sœur hier.

En France, à Paris, des «gilets jaunes» ont descendu l’avenue des Champs-Elysées samedi pour se diriger vers le palais de l’Élysée. Ils ont été repoussés à coups de gaz lacrymogène.

«J’en appelle à la responsabilité de ceux qui organisent ces manifestations. Ils ont porté un message. Il est entendu», a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, hier. «Le gouvernement est attentif à toutes les mobilisations, nous devons maintenant continuer à répondre aux attentes des Français y compris en termes de pouvoir d’achat», a-t-il fait ressortir.

Ce sont surtout les Français au bas de l’échelle qui sont touchés par la hausse du prix du carburant, notamment celle du diesel. L’utilisation du diesel est présentée comme « un signe extérieur de pauvreté », selon le magazine automobile spécialisée L’Argus qui a publié une étude des départements français où ce carburant est le plus utilisé.

Photo : Réunion 1ere

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