Kalyan Tarolah est la première cible d’un deepfake durant cette campagne électorale. Un clip long d’une dizaine de secondes circule en ce moment sur les réseaux sociaux et le service de messagerie WhatsApp. Il met en scène le député sortant de la circonscription Montagne-Blanche/ Grande-Rivière-Sud-Est (no 10). Campé bien droit, bras croisés, le parlementaire de la majorité gouvernementale tire la langue et se lèche les lèvres. Sauf que le clip vidéo est un faux.

Des indices permettent de déceler la supercherie pour qui prête attention. En effet, les mouvements du visage sont saccadés, tandis que le reste du corps est immobile. Si le clip est un rappel aux internautes des frasques de l’ancien Parliamentary Private Secretary à l’Assemblée nationale en octobre 2017, les images ont cette fois-ci étaient manipulées.

Les deepfakes sont des images, des vidéos ou des représentations numériques manipulées par le biais d’applications d’intelligence artificielle sophistiquées. Le rendu visuel est alors très proche de la réalité, voire impossible à distinguer. Cela a donné, au début sur la Toile, des clips humoristiques. Mais les deepfakes sont craints, de plus en plus, comme des outils de propagande pour manipuler l’opinion.

Le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam, a récemment mis en garde contre la circulation de deepfakes durant cette campagne électorale lors d’un congrès à Flacq, le 11 octobre.

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