« Le gouvernement mauricien brille une fois de plus par son absence ! » Les associations mauriciennes présentes insistent : aucun représentant du ministère de la Santé n’a assisté au XVe Colloque VIH et hépatites dans l’océan Indien.

Celui-ci s’est tenu cette semaine, du 26 au 28 septembre, à Madagascar. Cette rencontre annuelle est notamment l’occasion pour chacune des îles de la région de faire le point sur les réponses mises en place face à l’épidémie.

Or, soutiennent Pils, le Collectif Urgence Toxida et le Collectif Arc-en-ciel, « le ministère de la Santé mauricien a joué aux ‘abonnés absents’, après 15 ans de présence et de participation accrue sur cette plateforme régionale ». Cela alors que Maurice est la plus touchée par l’épidémie.

« Comment avoir des plans efficaces de prévention, de dépistage et de prise en charge dans la région si le pays le plus affecté de la région se désintéresse de ce débat ? » s’interroge Pauline Verner, chargée de plaidoyer du Collectif Arc-en-ciel.

Cette absence du ministère, relèvent les trois associations dans un communiqué conjoint, est « n’augure rien de bon pour la riposte nationale et régionale au VIH et aux hépatites virales ». Et ce sont « les personnes vulnérables qui n’ont pas les services adéquats pour une prise en charge médicale efficace » qui, selon Nicolas Munbode de CUT, qui « en paient le prix ».

Egalement vice-président de Ravane OI pour Maurice, il déplore, comme ses collègues des deux autres ONG, l’absence de leadership sur la question du VIH au niveau de la Santé et de l’hépatite C.

Et de réclamer la relance du . « sous l’autorité du Premier ministre, pour répondre aux besoins des personnes concernées, en particulier les populations clés, de respecter notre droit d’accès à des services de santé globale ».

Le service de presse du ministère de la Santé maintient, pour sa part, que Maurice avait bel et bien un représentant en la personne de Pamela Sooprayen-Kwet On. Celle-ci est Departmental Head de la commission Santé de l’Assemblée régionale de Rodrigues (ARR).

Pamela Sooprayen-Kwet On, poursuit notre interlocuteur, a été informée avant son départ pour la Grande île qu’elle parlerait au nom de la république de Maurice. Qui, souligne-t-on, « comprend l’île Maurice, Rodrigues, Agalega, etc. ».

« Un brief lui a été remis avant son départ », insiste le service de presse du ministère. Les organisateurs du colloque, ajoute-t-il, ont été notifiés des dispositions prises avant la tenue du colloque.

Nos tentatives pour joindre Pamela Sooprayen-Kwet On, qui était toujours à Madagascar à l’heure de la mise en ligne de cet article, sont restées infructueuses.

Au niveau de la commission santé, qui est sous la responsabilité du Chef commissaire, on préfère ne pas s’avancer à commenter la participation de Rodrigues au colloque. Arguant que Pamela Sooprayen-Kwet On est chargée du dossier VIH.

Du côté de l’Assemblée régionale, on fait ressortir qu’une délégation rodriguaise participe régulièrement, et cela depuis plusieurs années, à ce colloque.

A Madagascar, l’ouverture du colloque le 26 septembre a été marquée par la présence de Hery Rajaonarimampianina. Le président de la République a souligné que sa présence vient souligner son « engagement fort » et « montrer à tout le monde qu’au plus haut niveau de l’Etat, il y a cette détermination de lutte pour la vie dans les îles de l’océan Indien, où la solidarité est importante ».

Pierre Somse, directeur adjoint du bureau régional d’Onusida, était également présent.

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