Les besoins de couverture santé ne sont pas les mêmes à 35 ans ou à 65 ans. Le ministère de la Fonction publique examine la possibilité de proposer l’assurance maladie aux fonctionnaires âgés de plus de 65 ans, qu’ils soient toujours employés ou à la retraite. La requête a été soumise à la State Insurance Company of Mauritius Ltd (Sicom), qui sera le prestataire dans le cadre du «Government Medical Insurance Scheme» (GMIS).

La National Insurance Company (NIC) se chargera de la gestion des réclamations. Une seconde réunion technique avait été prévue la semaine dernière entre les représentants de la compagnie d’assurance contrôlée par l’Etat et de hauts fonctionnaires. Celle-ci a été renvoyée à la demande de la Sicom. Elle a besoin de temps pour voir les modalités, notamment en ce qu’il s’agit du barème des primes.

Si le principe d’assurance contributive est entériné, avec une participation de l’Etat à 50%, celle-ci sera toutefois nulle pour les fonctionnaires retraités s’ils souscrivent au GMIS, apprend-on de sources proches du dossier. Passé 60 ans, «on est plus vulnérables», explique cependant notre interlocuteur. «On explore toutes les possibilités à l’avantage des fonctionnaires», ajoute-t-il.

Le calendrier initial prévoit l’entrée en vigueur du plan d’assurance à compter de juillet. Il sera toutefois finalisé par un «Steering Committee» qui prendra la relève du comité technique.

L’inclusion des syndicats dans les discussions du comité technique est envisagée. Cela afin d’avoir leur avis et d’éventuelles contre-propositions.

Les délégués syndicaux des fonctionnaires sont peu satisfaits des travaux du comité technique jusqu’ici. Rashid Imrith s’interroge sur les attributions de cette instance, ajoutant que les centrales syndicales auraient dû en être dès le départ. Du reste, le président de la Fédération des syndicats du secteur public est dubitatif quant à la concrétisation de ce projet. «On prend les fonctionnaires pour acquis. On nous fait croire qu’il y aura une assurance santé alors que non, il n’y en aura pas», croit savoir Imrith.

Radhakrishna Sadien, président de la State Employees Federation, n’a jamais caché ses réserves sur ce projet. «Qu’ils nous écrivent, on verra bien», dit-il. Le syndicaliste s’interroge cependant : le GMIS sera-t-il annonciateur de la privatisation des hôpitaux ?

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