Les négociations sont en cours. Landscope Mauritius compte proposer un espace aux marchands ambulants où ils pourront opérer à Ebène. C’est ce qu’indique Naila Hanoomanjee, CEO de l’organisme. Parmi les conditions : il n’y aura de place que pour la cinquantaine de micro entrepreneurs dénombrés, qui devront se regrouper en association et obtenir les permis nécessaires.

Cette offre a été discutée lors d’une réunion «cordiale», le mardi 6 novembre, avec trois représentants des marchands ambulants, la police et la municipalité de Quatre-Bornes. Les conditions seront détaillées noir sur blanc dans un contrat. «Nous comprenons la situation de ces personnes», fait ressortir la CEO de Landscope Mauritius.

Le site identifié est un terrain de 0,5 arpent appartenant à Landscope Mauritius. Il est utilisé comme aire de stationnement pour l’heure, en attendant l’achèvement des travaux de l’Ebene Car Park, prévu pour octobre 2019. L’idée est d’y loger les marchands ambulants sous une structure couverte, contre «un prix minime», explique Naila Hanoomanjee. Le loyer sera plus cher, ajoute-t-elle, s’ils exigent d’autres aménités à l’instar de toilettes. Mais les marchands ambulants ont avancé qu’avec leurs horaires de travail en journée (de 11h à 13h et de 15h30 à 17h), ces aménagements ne seront pas nécessaires.

Dans l’intervalle, Landscope Mauritius compte louer un espace d’une superficie équivalente auprès de l’un des promoteurs à Ebène.

Les marchands ont accepté de ne pas travailler jusqu’au vendredi 9 novembre, date à laquelle l’accord sera finalisé. Ils pourront alors reprendre leurs activités le lundi 12.

N’était-il pas possible pour eux de louer un emplacement dans l’un des bâtiments d’Ebene ? C’est, après tout, l’un des axes de développement de la ville : combiner le «work-live-play» en offrant notamment des espaces commerciaux et de restauration. Les marchands ambulants ont approché des promoteurs, répond Hanoomanjee, mais les loyers sont trop chers. Du reste, les exploitants ne sont pas forcément enclins à accueillir ce type d’entrepreneurs.

Il était grand temps de trouver une solution, souligne Naila Hanoomanjee. Qui indique que Landscope Mauritius a reçu de nombreuses plaintes, au fil des années, de la part des 46 promoteurs propriétaires de terrains à Ebène. Les véhicules garés le long des trottoirs gênent les piétons. Sans compter qu’en l’absence de permis, il n’y a aucune garantie sur les conditions d’hygiène entourant la préparation des plats proposés.

Pourquoi alors sévir en ce mois de novembre ? Les marchands ambulants, qui ont manifesté il y a deux jours, craignaient d’ailleurs pour l’avenir de leur gagne-pain. Il n’y a eu aucune mesquinerie, fait comprendre Hanoomanjee. L’action des forces de l’ordre, sporadique par le passé, a pu être renforcée le lundi 5 novembre car Ebène est désormais doté d’un poste de police. Celui-ci a été inauguré le 1er novembre dans un bâtiment mis à disposition gratuitement par Landscope Mauritius.

C’était devenu nécessaire, souligne la CEO, pour assurer la sécurité des 30 000 personnes qui travaillent à Ebène de jour comme de nuit au sein de quelque 400 sociétés.

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