Il ne présente aucune contamination au virus à l’origine du sida depuis 19 mois. Cela après avoir reçu la moelle osseuse d’un donneur résistant au virus dans le cadre de son traitement contre le cancer. Le cas de cet homme, identifié comme le «patient de Londres», a été rapporté récemment par l’équipe de médecins l’ayant soigné, a indiqué Reuters.

Séropositif, sa charge virale est «indétectable» et le patient n’est plus sous antirétroviraux depuis un an et demi. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il est guéri, préviennent les chercheurs. En effet, bien que présentant une résistance au VIH, il peut toujours en être porteur, explique la BBC.

Le patient est aussi en rémission pour son cancer du sang. Il souffrait de la maladie de Hodgkin, une forme rare de cancer qui touche le système immunitaire.

En plus d’une chimiothérapie, le patient de Londres a subi une greffe de cellules souches, il y a près de trois ans, d’un donneur résistant au virus à cause d’une mutation génétique rare, rapportent les scientifiques.

Si les experts avancent que la greffe de moelle osseuse n’est pas viable pour les patients atteints de VIH et par ailleurs en bonne santé. La transplantation de moelle osseuse est, en effet, une procédure lourde, douloureuse et surtout dangereuse. Le cas du patient de Londres vient cependant démontrer, dix ans après la rémission du «patient de Berlin», que celui-ci n’est pas une «anomalie». Mais que c’est bien l’approche médicale qui a permis d’éliminer le virus, a souligné le Pr Ravindra Gupta, chercheur principal.

Seul 1% de la population mondiale, surtout originaire du nord de l’Europe selon The Wire, présente la mutation sur le gène du CCR5 qui bloque le VIH.

Avec ce second cas, l’espoir est permis qu’un traitement pour guérir le VIH sera trouvé un jour, a déclaré l’équipe de médecins.

Le cas sera publié dans la revue scientifique Nature aujourd’hui. Il sera aussi présenté à la conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes à Seattle, aux Etats-Unis, événement qui a démarré hier, selon HuffPost.

Qui était le «patient de Berlin» ?

Timothy Brown est le premier patient connu à être en rémission du VIH. L’Américain avait, lui aussi, subi une greffe de moelle osseuse en 2007 d’un donneur résistant au virus. Il habitait Berlin à l’époque. De retour aux Etats-Unis, il ne présente toujours aucune trace du virus.

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