Elles étaient plus d’une centaine de femmes à s’être rassemblées au Jardin de la Compagnie à Port-Louis ce samedi 26 octobre. Cela pour dire stop aux violences contre les femmes. C’est Linion Fam, un regroupement de citoyens, qui est derrière l’organisation de cette marche après les nombreux cas de féminicides ayant secoué le pays durant ces deux dernier mois.

Le groupe réclame notamment la mise sur pied d’une unité permanente, sous la tutelle du bureau du Premier ministre, pour coordonner la lutte contre la violence domestique. L’instance devra se pencher sur la prise en charge des victimes et trouver des solutions contre ce fléau. Catherine Prosper, fondatrice de Linion Fam demande également que les postes de police deviennent plus accueillants pour les femmes, notamment celles qui portent plainte contre leur mari/concubin.

Afin de donner plus de ressources aux victimes, Linion Fam estime que l’Etat doit subventionner les femmes ayant subi des violences afin de leur permettre de quitter le toit de leur agresseur. Catherine Prosper explique qu’une femme qui touche le salaire minimal ne pourra jamais se permettre d’abandonner son mari si elle doit subvenir seule aux besoins de sa famille.

Finalement, pour accélérer le volet judiciaire des cas de violence, le groupe de citoyens est d’avis qu’il est nécessaire de créer une Domestic Violence Court pour les délits que prévoit la Domestic Violence Act.

La famille de Sorenza René, tuée par son concubin, Patrice Rita, à Cité Hibiscus était également présente lors de la marche. La marraine de la défunte, Daria René, raconte que sa nièce subissait des violences des mains de son concubin depuis l’âge de 16 ans. Daria René indique n’avoir jamais compris pourquoi Sorenza René est néanmoins restée auprès de cet homme violent. Le corps de la jeune femme de 23 ans avait été retrouvé en état de décomposition dans sa salle de bain le 15 octobre dernier.

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