Sudhir Sesungkur est catégorique. « De nombreux articles publiés, que ce soit par rapport à M. Pinto ou d’autres aspects des procédures pour l’application [d’ASA pour un Investment Banking Licence] sont infondés. »

Le ministre a insisté, au Parlement ce 11 avril, que « la plupart » des informations qui ont été publiées dans la presse sont « infondées ».

Face au tort que cela peut faire à la réputation du pays, Sesungkur réitère son souhait pour plus de « retenue ».

A une question de Ritesh Ramphul, il affirme, en revanche, qu’il a demandé à la Financial Services Commission (FSC) de se pencher sur les échanges de mails d’officiers de la State House concernant la compagnie d’Álvaro Sobrinho.

Reza Uteem voulait, lui, savoir comment ASA Ltd a pu obtenir ce permis en novembre 2016 alors que les règlements concernant l’investment banking licence n’ont été gazetted que le mois suivant.

Les règlements étaient prêts, affirme Sesungkur en s’appuyant sur les informations fournies par la FSC ; la demande pouvait donc être traitée.

Uteem est revenu à la charge, affirmant que la compagnie de Sobrino est toujours « dans l’illégalité » puisqu’avec l’interdiction qui pèse sur José Pinto, il n’y a que deux directeurs contre les 5 natural persons exigées par la loi pour les compagnies opérant sous un investment banking licence. De plus, poursuit le député mauve, ASA Ltd ne comprend que 100 actions alors qu’il faut une capitalisation d’au moins Rs 50 millions.

Sesungkur répondra seulement que la compagnie n’est pas en opération.

L’autre firme à opérer sous ce permis est une filiale du groupe deVere. Le permis a été délivré le 30 décembre alors que l’application avait soumise le 14 du même mois.

Reza Uteem affirme que le groupe deVere a eu des démêlés avec les régulateurs à Hong-Kong, au Japon et en Afrique du Sud. « Pourquoi les autorités délivrent-elles des permis à des personnes peu scrupuleuses ? » s’est interrogé le député MMM.

Il y a certes un deVere qui est au centre de controverses, concède Sesungkur. Toutefois, il y a confusion au niveau des noms, dit-il. Selon les vérifications faites par la FSC, il s’agit d’une autre compagnie avec une appellation similaire.

Pourtant, a relevé Reza Uteem, Nigel Green, qui est CEO de deVere Group, a écrit à la FSC le 8 mars pour expliquer la situation et assurer qu’il collabore avec les autorités sud-africaines dans le cadre des investigations sur le scandale Belvedere Management Group.

En mars dernier, Nigel Green s’est réjoui de l’obtention du permis d’investment banking.

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