Près de cinq ans après le krach du groupe BAI, l’une des principales revendications des clients et investisseurs lésés serait en passe d’être satisfaite. Le gouvernement MSM-ML s’est engagé à rembourser intégralement les souscripteurs du plan Super Cash Back Gold (SCBG) et les investisseurs de Bramer Asset Management (BAM) qui ont placé jusqu’à Rs 7 millions, a expliqué Salim Muthy le dimanche 3 novembre, au Rabita Hall.

Ceux ayant investi plus de Rs 7 millions percevront 75% de leur capital, a encore ajouté le travailleur social. Les paiements, en deux tranches pour les clients de SCBG et trois pour ceux de BAM, seront effectués dès décembre de cette année, selon Muthy. Quelque 500 personnes qui n’avaient pu s’enregistrer lors des précédents exercices sont aussi concernées, a affirmé le travailleur social. Ces propositions, dit-il, sont le fruit de trois jours de négociations.

Aux personnes lésées rassemblées, le porte-parole du Comité de soutien des victimes de BAI a détaillé pendant plus de deux heures les modalités de remboursement agréées avec le régime sortant. «Je ne donnerai pas de mot d’ordre» quant à qui soutenir lors des législatives, le jeudi 7 novembre, a répondu Muthy à une question d’un homme présent à la réunion, dans la capitale.

Si Navin Ramgoolam de l’Alliance Nationale s’est aussi prononcé en faveur d’un remboursement intégral, Muthy invite le parti et l’Alliance Nationale à faire des propositions chiffrées. La même invitation est faite au MMM, dont le manifeste électoral prévoit la mise sur pied d’une commission d’enquête sur l’affaire BAI.

Le groupe BAI a été démantelé quelques semaines après la prise de pouvoir de l’Alliance Lepep (MSM-ML-PMSD) en décembre 2015. La chute du conglomérat fondé par Dawood Rawat a commencé avec la résiliation, durant la nuit, de la licence de la Bramer Bank. Les dirigeants du pays ont expliqué que le groupe menait ses opérations selon une pyramide de Ponzi.

Lors de son meeting à Vacoas, ce dimanche, le leader de l’Alliance Morisien Pravind Jugnauth a déclaré que l’Etat doit encore vendre certains actifs de l’ex-groupe BAI afin de continuer à «aider» les familles touchées par cette crise financière.

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