Cela fait un peu plus d’un an depuis que les règlements sur les conditions de travail et les salaires dans le secteur hôtelier ont été revus. Et publiés dans le Government Gazette, donc officiels. Les Catering and Tourism Industries Remuneration Regulations 2014 ne sont pourtant pas appliquées dans la majorité des hôtels du pays, soutient Atma Shanto, syndicaliste. Cela parce que l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM) les conteste.

Si l’AHRIM a été déboutée par la Cour suprême, le 16 juin dernier, elle a toutefois été autorisée, le 18 novembre dernier, à recourir au Privy Council dans cette affaire.

Des syndicats s’élèvent contre cela, arguant que améliorations apportées par les Regulations sont intervenues après dix ans. De plus, poursuit Atma Shanto, l’AHRIM ainsi que la Mauritius Employers Federation ont toutes deux soumis leurs propositions au National Remuneration Board, tout comme les syndicats, l’année dernière. Or, avec son recours légal, soutient Atma Shanto, l’AHRIM « tient en otage 65 000 employés ».

Atma Shanto prévient : une campagne démarrera « dans les jours qui viennent » pour dénoncer le « jeu très dangereux » auquel se livre l’AHRIM. L’Etat, soutient-il, doit assumer ses responsabilités et « amener l’AHRIM à la raison ». Sous peine de voir les employés du secteur hôtelier faire grève l’année prochaine.

Les actions syndicales pourraient intervenir plus tôt, avance pour sa part Linley Bergue, président de l’Organisation of Hotel, Private Club and Catering Workers Unity (OHPCCWU). « Si l’AHRIM ne revoit pas sa position, déclare-t-il, il pourrait y avoir un go-slow les 24 et 31 décembre. » Cela en pleine peak period, et bien qu’aucun employé n’ait droit à des congés entre le 15 décembre et le 15 janvier, explique Linley Bergue.

La Private Club Employees Union, le Grand Gaube and Other Hotels and Restaurants Staff Union et l’OHPCCWU ont animé une conférence de presse, ce lundi 23 novembre, au siège de la Fédération des travailleurs unis (FTU).

Photo : Linley Bergue, le président de l’Organisation of Hoel, Private Club and Catering Workers Unity, et Atma Shanto, porte-parole et syndicaliste de la FTU.

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