Manière de dire non à la mort est une compilation de poèmes d’Edouard Maunick. C’est l’évolution d’un demi-siècle de poèmes, de 1954 à 2004, liés par un même thème. Mais aussi une manière, pour le poète de 87 ans, de «narguer la mort».

Lancé le vendredi 23 août à l’hôtel St-Georges, Rama Poonoosamy, directeur d’Immedia, agence qui publie le recueil, indique que c’est le dernier ouvrage du poète national.

La mort est un thème prépondérant, retraçant la perception du poète au fil de son vécu. Peut-être que durant sa convalescence, le poète a-t-il songé à ses derniers jours… En tout cas, Edouard Maunick nous apprend dès la première sélection que la mort le fascine depuis ses jeunes années. En 1954, avec «Ces oiseaux de sang», un Edouard Maunick alors âgé de 24 ans écrivait : «la mort n’existe pas».

En 1966, le poète écrivait«Le livre de la mer et de la mort». Quatre ans plus tard, il signait «Fusillez-moi». «Ma vie ne sera jamais mort d’avant la mort», disait-il. Il termine sa sélection de poèmes avec 26 de ses «50 quatrains pour narguer la mort» (2006). Dans sa postface, comme un dernier cri de guerre face à la mort, Edouard Maunick conclut que «le poète ne meurt jamais».

Les poèmes ont été soigneusement choisis par le poète national lui-même et l’ouvrage édité par Françoise Guinchard, également la compagne d’Edouard Maunick. Ce dernier est souffrant depuis quelques années et ne peut pas prendre l’avion pour retrouver au pays natal. L’île Maurice est d’ailleurs un autre thème récurrent dans ce dernier ouvrage.

Marie Maunick, sa petite sœur, fait savoir que la santé du poète s’est améliorée. Il se déplace cependant en chaise roulante dorénavant.

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