Plus de 5 000 Mauriciens ont perdu leurs emplois dans le secteur de la construction ces quatre dernières années, affirme la Construction, Metal, Wooden and Related Industries Employees Union (CMWEU). Or, indique François Topize, le syndicat ne peut s’empêcher de noter certaines « contradictions ». A l’exemple de chantiers qui, affirme le président de la CMWEU, sont « sous contrôle d’entrepreneurs chinois » et qui emploient « uniquement des Chinois ».

C’est le cas, poursuit-il, sur le campus universitaire actuellement en construction à Flic-en-Flac. Alors que le gouvernement annonce la construction de smart cities et l’agrandissement du port, « komye travayer morisyen pou gagn travay ? » s’interroge François Topize.

Le syndicat, lors de son point de presse de ce mercredi 22 juillet, dénonce également que les employeurs rognent leurs droits. Déplorant que l’on veuille supprimer les pauses qui affecteraient la productivité, que des employés avec plus de 20 ans de service sont congédiés ou encore que des travailleurs manipuleraient de l’amiante sans le savoir et donc sans protection.

La CMWEU, soutenue par la Confédération des travailleurs du secteur privé, souhaite qu’un calendrier de travail soit mis en place avec le ministre du Travail Soodesh Callichurn, afin de discuter de leurs griefs et des amendements éventuels à apporter au cadre législatif.

Photo : François Topize, président de la CMWEU, est entouré de Jean Paul Paulen et de Jacque Lazarre, tous deux membres du syndicat.

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