« Nous demandons à certains leaders de partis politiques de ne plus essayer de nous influencer. » Olivier Bancoult, leader du Groupe Réfugiés Chagos (GRC), dénonce l’attitude de certains membres du gouvernement et de l’opposition. Ces derniers, dit-il, ont tenté de convaincre les Chagossiens d’accepter les 40 millions de livres sterling proposé par le Royaume-Uni en novembre dernier.

Cette somme a été proposée suivant la décision du gouvernement britannique de ne pas autoriser le retour des Chagossiens sur l’archipel.

Olivier Bancoult avait indiqué, le mois dernier, avoir notifié le gouvernement britannique que la communauté refuse ce fonds d’aide.

Il précise que ce montant a été proposé dans le cadre de projets de santé, sociaux et éducatifs à être mis sur pied. Les frais de déplacement des officiers britanniques qui auraient eu à faire des repérages et suivis y sont inclus.

Pour le GRC, accepter cette compensation viendrait fragiliser sa position dans toute future négociation sur le droit de retour sur l’archipel.

Du reste, les Chagossiens comptent réclamer une Judicial Review contre la décision du Foreign Office britannique du 16 novembre dernier.

Ils avaient manifesté, en décembre dernier, devant le Haut-commissariat britannique dans une énième tentative de convaincre ce gouvernement de les laisser retrouver leurs îles natales.

L’Etat mauricien avait jugé cette proposition « utterly disrespectful ». Des discussions entre les deux gouvernements sont toujours en cours. Un dialogue qui porte notamment sur la souveraineté de l’archipel.

Le Hindustan Times a rapporté, le 19 janvier, que le Royaume-Uni avait sollicité l’intervention de l’Inde sur le dossier Chagos.

La prochaine rencontre entre la partie mauricienne et britannique est prévue le mois prochain.