Le Collectif Urgence Toxida (CUT) reprend sa campagne «Soutenir, pa pinir». Le message est le même : il faut changer les politiques de drogues à Maurice. Et ne pas pénaliser de manière égale les toxicomanes et les trafiquants.

Des activistes, membres des différentes ONG rassemblées au sein du collectif, ont organisé une marche silencieuse jusqu’à l’Hôtel du gouvernement, ce jeudi 29 juin.

Les usagers de drogues, rappelle Kunal Naïk, responsable de plaidoyer, atterrissent plus souvent en prison, où le risque de contracter l’hépatite C ou le VIH est accru.

Ils sont discriminés et marginalisés d’autant qu’à leur sortie, poursuit Danny Philippe, leur certificat de caractère découragera de potentiels employeurs.

Le président de CUT s’inquiète également de l’explosion des drogues synthétiques, qui se reflète, fait-il comprendre, dans le nombre de décès par overdose en nette augmentation. Autre sujet d’inquiétude : l’absence de centre adapté pour la prise en charge de mineurs toxicomanes.

Pour le collectif, les méthodes répressives ont montré leurs limites dans le combat contre la drogue. L’accent doit être mis sur la prévention, le soutien aux toxicomanes… Pour cela, il faut des changements au niveau des politiques encadrant les drogues Maurice, répète CUT.

Dans le cadre de la campagne Support, don’t punish, un atelier de travail s’est tenu en début de semaine avec le Conseil des religions. Un document de plaidoyer prônant un accent plus soutenu sur la prévention et la réhabilitation est en préparation.

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