Le rideau est tiré sur cette première édition de la Plateforme économique africaine. Alors que la teneur des discussions sur ces deux jours (20 et 21 mars) de conférence sera compilée dans un document, l’heure est surtout à l’action, estime Pravind Jugnauth.

Le Premier ministre a, lors d’un point de presse le 21 mars, expliqué la stratégie commune dégagée par les participants au premier forum d de cette envergure.

Celui-ci est articulée autour de quatre axes :

  •  mettre sur pied des commissions mixtes permanentes, pour renforcer les relations d’affaires et permettre, entre autres, la mise en place de zones économiques spéciales ;
  • poser des mesures concrètes pour s’attaquer au déséquilibre des compétences face aux besoins du marché de l’emploi ;
  • s’attaquer aux obstacles à la libre circulation des personnes, des marchandises et services ;
  • promouvoir la collaboration entre les services financiers des pays du continent.

L’Afrique, relève le Premier ministre, aura besoin de 200 milliards de dollars par an sur les quatre prochaines années si elle veut atteindre les objectifs fixés. Or, l’investissement direct étranger annuel sur le continent s’élève à 40% de ce montant.

Il revient à chaque Etat désormais, note Pravind Jugnauth, de travailler notamment sur la stratégie commune dégagée et de proposer des plans d’action. La connectivité aérienne étant aussi un autre point à revoir.

Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, s’est réjoui de la tenue de cette séance inaugurale de la Plateforme économique africaine. Et prend note que Maurice se propose à nouveau pour en accueillir la deuxième édition.

Chefs d’Etat et de gouvernement, universitaires, secteur privé… tous ont pu échanger, fait remarquer le Tchadien. Qui poursuit : la balle est désormais dans le camp des gouvernants si le continent veut se donner les moyens pour réaliser l’intégration économique à cette échelle.