L’abattage d’ébéniers pour agrandir une route à Chamarel a fait l’objet d’une interpellation au Parlement, le mardi 27 avril. La députée du MMM, Joanna Bérenger, a demandé au ministre de l’Environnement, Kavy Ramano, d’arrêter le chantier. Car ces arbres plusieurs fois centenaires sont en danger de disparition.
« Ces ébéniers ont plus de 500 ans. Il ne s’agit pas de bétonner pour prétendre de mieux replanter ailleurs car dans le cas actuel il n’y a pas de projet de réhabilitation », a souligné la députée du MMM. Et d’ajouter que « ce serait un désastre de sacrifier cette région qui a une grande capacité de régénération mais surtout, la crise climatique c’est maintenant ».
« Et nous le voyons bien avec les inondations de ces derniers jours. J’implore le ministre de l’Environnement de bien vouloir arrêter ce massacre et d’initier une étude sur l’impact environnemental », a demandé Joanna Bérenger.
Keyla Kauppaymuthoo, représentante de l’ONG Oceanyka, abonde dans le même sens. « Je trouve que le fait d’abattre des ébéniers, qui sont un symbole de la diversité biologique, c’est carrément un crime contre la nature », a-t-elle souligné. « Et sachant qu’à Maurice il ne reste qu’un pourcent de forêt endémique, c’est encore plus grave. Scientifiquement, Maurice dépend de la nature et de sa biodiversité pour survivre », a rappelé la représentante de l’ONG Oceanyka.
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