Impliquer les décideurs politiques dans les discussions sur une politique des drogues à Maurice et leur impact est essentiel. Ce message, le Collectif Urgence Toxida (CUT) et d’autres organisations non gouvernementales n’ont de cesse de le répéter. Comme lors de l’atelier de travail Drugs over lunch organisé par CUT dans le cadre de la campagne Support. Don’t punish.

L’objectif, explique Kunal Naik, Advocacy Officer de cette organisation : présenter les faits de la situation des drogues à Maurice, tout en soulignant la nécessité de réorienter la lutte contre la toxicomanie vers le domaine de la santé et moins sur le champ répressif quand il s’agit de consommateurs.

Un axe prôné par de nombreuses instances onusiennes. « La science et la recherche ont montré que la répression toute seule n’arrive pas à bout du phénomène de drogue », note Salvator Niyonzima, directeur pays à l’Onusida et présent à l’atelier du 24 juin.

Ce dernier a rencontré, la veille, le ministre de la Santé. Si ce dernier affirme que le gouvernement apportera son soutien au programme d’évaluation des risques, Anil Gayan s’est toutefois prononcé contre le recrutement d’un représentant local de l’Onusida. Arguant que Maurice a « déjà un service spécialisé pour le Vih-sida et qu’il n’est aucunement nécessaire d’avoir un représentant pour cela ».

Le ministre de la Santé a, par ailleurs, participé à une marche, hier, de Beau-Bassin à Rose-Hill à l’occasion de la Journée mondiale contre l’abus et le trafic de drogues. Anil Gayan en a profité pour annoncer le programme de son ministère pour lutter contre la toxicomanie axé sur la décontamination, la désintoxication, la réhabilitation et la réinsertion.

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