«Nous continuerons à travailler pour la population.» L’engagement renouvelé est celui de la Mauritius Family Planning Welfare Authority (MFPWA), par le biais de son directrice exécutive, Vidya Charan. L’organisation a fêté, cette semaine, ces 60 ans d’existence. Pour marquer l’occasion, des activités ont été organisées dans la capitale et à la municipalité de Port-Louis.

D’agence mise sur pied pour fournir des services de contrôle des naissances, la MFWPA a élargi son champ d’activités au fil des ans. Elle ouvre une branche en 1985 où sont notamment offerts des services de conseil matrimonial, des tests de dépistage par frottis ou encore la contraception chirurgicale.

A compter de l’an 2000, sa mission se consacre au domaine de la santé sexuelle et reproductive, avec des campagnes visant également les adolescents. Le Family Health Centre de l’association propose aujourd’hui tout un éventail de services aux femmes et aux hommes, dont des tests cliniques. Outre l’éducation sexuelle, les campagnes de la MFPWA concernent aussi le VIH-sida, le cancer et la violence domestique

En 2003, le ministère de l’Egalité des genres confie à la MFPWA la gestion d’un centre d’accueil pour enfants victimes d’abus sexuels et pour les victimes d’exploitation sexuelle, soit environ 500 par an.

Le parcours a été long et difficile, fait remarquer Vidya Charan, mais l’association a acquis de l’expérience, des compétences et de l’expertise au fil des ans pour faire comprendre et accepter les méthodes de contraception. Les prix remportés en attestent : le UN Populations Award en 1990 ; et Most Outstanding NGO à Maurice en 2000 et 2005.

La contraception a contribué à l’autonomisation féminine et permis aux femmes de s’épanouir économiquement, ajoute Charan. Le taux de fertilité a baissé.

Malgré les campagnes d’information et de prévention, il y a toujours des grossesses précoces, reconnaît la directrice exécutive. Quelque 200 cas rapportés chaque année, c’est déjà beaucoup, ajoute-t-elle. Le travail doit donc se poursuivre sur cette question, mais aussi sur celle de l’avortement, avec les ressources limitées dont dispose la MFPWA, également présente à Rodrigues.

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