La Fédération des travailleurs unis (FTU) a soumis une pétition au bureau du Premier ministre ce matin. Pétition qui vise à dénoncer « la situation inacceptable » qui prévaut en ce moment dans le secteur privé. « Represion sindikal inn pran enn lanpler terib », déplore Atma Shanto.

A l’exemple des caméras de surveillance, allègue-t-il, qui, outre l’aspect sécurité, servent aussi à avoir un œil sur les faits et gestes des employés d’hôtels. Ou encore des employés qui n’auraient pas non plus le droit de discuter de leurs activités syndicales durant leurs temps de pause.

Alors que le ministère du Travail et le Commissaire de police tergiversent et se renvoient la balle pour savoir qui doit intervenir sur cette question, poursuit Atma Shanto, ce sont les employés et les délégués syndicaux qui en font les frais. La FTU demande donc la mise sur pied d’un Fact Finding Committee sur la question de la répression syndicale au sein du secteur privé.

Il faudrait aussi revoir la Human Rights Commission Act pour que la Commission puisse aussi enquêter au niveau du secteur privé, avance le président de la FTU. Un rassemblement des employés d’hôtel et d’autres secteurs est prévu le 2 août à Baie du Cap. Des réunions sont aussi à l’agenda, de même qu’une grande manifestation devant le bâtiment d’Air Mauritius.

Le président de la FTU s’est aussi attardé sur la situation des fournisseurs de Courts qui, avec le démantèlement du groupe BAI, se retrouve avec une « dette impayée de Rs 21 millions ». Suite à leurs multiples requêtes, restées sans réponse concrète, auprès du ministre des Finances et de celui des Services financiers, les fournisseurs avaient décidé de manifester aujourd’hui devant les locaux du ministère de Roshi Bhadain, à Ebène, cet après-midi.

Toutefois, la manifestation n’aura pas lieu. Atma Shanto explique avoir reçu un appel après la signature de la pétition, ce matin, de la part de Dev Manraj, secrétaire financier. Celui-ci lui a indiqué qu’il rencontrera ces entrepreneurs cet après-midi, pour discuter de leur cas.

« Nous espérons que cette réunion débouchera sur des solutions pour ces PME », avance Atma Shanto. Qui précise que la manifestation n’a pas pour autant été « annulée ». « Nous nous réservons le droit de prendre les actions qui s’imposent si nous n’obtenons pas satisfaction », poursuit Atma Shanto. Jusqu’à présent, dit-il, c’est une « attitude piece-meal » qui a prévalu, « on considère certains mais pas d’autres ».

 

Photo : Atma Shanto (chemise blanche à raies), président de la Fédération des travailleurs unis, et d’autres membres du mouvement syndical ont déposé une pétition au Prime Minister’s Office, ce 23 juillet.

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