Rs 20 millions. Voilà, selon la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), ce que doit la compagnie Mauritours en termes de contribution au National Savings Fund. Le tour-opérateur, allègue le syndicat, retiendrait les contributions sur les salaires depuis 2008. Et ne s’acquitterait pas non plus du paiement des rémunérations de manière régulière.

La CTSP, avance Reaz Chuttoo, envisage donc de porter plainte à la police pour « embezzlement », soit pour détournement de fonds. Le syndicat sollicite également une rencontre avec la ministre de la Sécurité sociale. Le but : réclamer de Fazila Daureeawoo que son ministère entame aussi des poursuites contre Mauritours.

Lors du point de presse qu’il a animé aujourd’hui, Reaz Chuttoo est revenu sur l’historique du litige des travailleurs de Mauritours avec leur employeur. Indiquant que les défauts dans le paiement des salaires durent depuis plusieurs années. Si l’intervention du ministère du Travail a été sollicitée, le syndicaliste pointe toutefois du doigt des « faiblesses » dans les lois du travail qui ont, dit-il, empêché que des plaintes puissent être portées contre la compagnie.

A l’exemple des amendements apportés à la législation, en 2009, permettant le licenciement sans justification ni compensation pour raisons économiques. Ou encore le fait que seuls les employés concernés puissent porter un cas à l’attention du ministère du Travail, et non leur représentant syndical, s’exposant ainsi à des « représailles ». Reaz Chuttoo déplore aussi le fait que la plainte ne va pas plus loin quand l’employeur fait preuve de « bonne foi », notamment en versant une partie du salaire dû.

Sollicités pour une réaction, Stephane et Patrice Leal, les Managing Directors de la compagnie, sont restés injoignables.

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