Un permis quant à l’Environment Impact Assessment a été délivré par le ministère de l’Environnement à Growfish le 6 octobre 2017. Son projet d’aquaculture se heurte toujours à des protestations. L’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM) ainsi que la Sea Users Association ont d’ailleurs saisi l’Environment and Land Use Appeal Tribunal pour contester l’octroi du permis EIA. L’association s’appuie sur un rapport d’experts qu’elle a commandité.

Le ministre de l’Economie océanique Prem Koonjoo indique que le 17 juillet dernier, l’AHRIM avait rencontré les représentants de Growfish en présence de représentants du Board of Investment et de son ministère concernant les sites choisis pour le projet d’aquaculture. Growfish avait alors indiqué que le site du Morne avait été retiré du projet et que celui-ci serait développé uniquement à Bambous, hors lagon et loin des activités touristiques.

Ezra Jhuboo du PTr a plaidé, comme Adrien Duval du PMSD, pour des études sur l’impact écologique et économique de ce type de projet. Prem Koonjoo répond que l’aquaculture est «très populaire» de par le monde, et que l’économie océanique est appelée à devenir un pilier de l’économie mauricienne. En ajoutant qu’outre d’assurer une meilleure production de poissons, les projets d’aquaculture sont créateurs d’emploi.

Jhuboo aborde alors les risques que posent les projets d’aquaculture, notamment concernant les potentielles attaques de requins. Une crainte des contestataires du projet et que Growfish adresse en proposant d’installer des filets plus solides, souligne Ezra Jhuboo.

Les attaques de requins ne sont que des «rumeurs», a rétorqué le ministre au Parlement ce 28 novembre, aucune n’ayant été signalée dans nos lagons depuis l’indépendance. Pourtant, fait remarquer Adrien Duval, deux requins – tigre et bouledogue – ont été capturés à Grand-Gaube début novembre, non loin d’une ferme aquacole.

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