Il y aura bien une commission d’enquête dans le sillage de l’affaire Platinum Card. Mais celle-ci portera sur Ameenah Gurib-Fakim. Si le mandat doit encore être précisé, Pravind Jugnauth en a toutefois énoncé les grandes lignes.

L’ex-présidente de la République a-t-elle violé la Constitution en instaurant, sans l’avis du Cabinet, une commission d’enquête sur Alvaro Sobrinho et l’affaire Platinum Card ? Y a-t-il eu usurpation de pouvoirs ? Qui a participé à la rédaction du mandat de la commission d’enquête avortée ? Ou encore, y a-t-il eu violation du secret bancaire ? Telles seront quelques-unes des questions auxquelles la commission d’enquête aura à trouver des éléments de réponse.

L’ex-présidente de la République pourra aussi s’expliquer devant cette instance, a déclaré le Premier ministre. Notant que dans son message d’adieu aujourd’hui, celle-ci a souhaité que la vérité éclate. Si Ameenah Gurib-Fakim a des preuves quant à des actes criminels, elle peut les remettre à la police ou à la Commission anticorruption, souligne Jugnauth, ce vendredi 23 mars.

C’est d’ailleurs cette dernière instance qui enquêtera sur l’affaire Platinum Card et l’homme d’affaires controversé Alvaro Sobrinho, dit-il. La Commission anticorruption a pour point de départ une lettre anonyme que le chef du gouvernement lui a transmise.

«Je ne peux pas me porter garant pour tous», a déclaré Jugnauth. Mais lui a «la conscience claire». Ajoutant : «Je n’ai peur de personne ni de quoi que ce soit.»

Qui reprendra le flambeau à la tête de l’Etat ? Barlen Vyapoory assure depuis aujourd’hui l’intérim. Comment se fera le choix du candidat ? Jugnauth répond que cela doit encore être discuté.

Revoir l’intégralité de la conférence de presse ici

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