La décision du Conseil des ministres d’arrêter la compensation salariale à Rs 300 fait suite à une concertation entre le Premier ministre, Pravind Jugnauth, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy et le secrétaire financier, Dev Manraj après la réunion du comité tripartite ce vendredi 29 novembre. C’est ce qu’a indiqué le président de la Fédération des Syndicats du Secteur Public (FSSP) ce samedi 30 novembre lors d’une conférence de presse. C’est alors que le Premier ministre a déterminé le montant de Rs 300 de compensation salariale au lieu des Rs 200 initialement annoncé aux partis prenants durant les négociations, explique Rashid Imrith

Selon lui, si le grand argentier a une grande connaissance théorique de l’économie, il gagnerait toutefois à «adopter le style du Premier ministre» en s’inspirant de la «touche politique» de ce dernier pense le syndicaliste. Le nouveau ministre des Finances doit pouvoir créer une relation entre les syndicats et le patronat, au lieu de les mettre devant «le fait accompli», se désole-t-il.

Sur un autre volet, Rashid Imrith demande que les salaires des fonctionnaires touchant au-delà du salaire minimum soient réajustés. Il explique qu’avant l’introduction du salaire minimum, certains employés touchaient Rs 7 300. Après sa mise en pratique en début 2018, leurs salaires ont grimpé à Rs 9 000 et à partir de janvier 2020, ils toucheront Rs 10 200. De ce fait, il faut rééquilibrer les salaires de ceux qui n’ont pas bénéficié de cette augmentation.

Ce principe est d’ailleurs stipulé dans la section 9 du National Wage Consultative Council Act, précise Rashid Imrith. Il soutient que le gouvernement est «d’accord sur le principe». Un rapport à ce sujet, du Pay Research Bureau (PRB), est en préparation, indique le syndicaliste. Il devra être publié d’ici le 10 décembre.

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