Les critiques ont plu devant le silence d’Ameenah Gurib-Fakim alors que la grogne quant aux propos racistes de Showkutally Soodhun enflait, la semaine dernière. «Il y a beaucoup de choses que je ne peux pas dire», a-t-elle déclaré aujourd’hui. «Mais le travail se fait», a affirmé la présidente de la République aux religieux conviés à la State House.

«Beaucoup de gens ont travaillé dans l’ombre pour calmer les choses» la semaine dernière, a-t-elle assuré. Interrogé sur son mutisme, Gurib-Fakim fait ressortir le droit de réserve rattaché à son poste. Mais assure : «Je prends des actions (…) discrètement.»

Et de faire référence au président français Emmanuel Macron, plutôt rare dans les médias : «La parole de la présidence se fait rare mais longue.»

Les Mauriciens, rappelle Ameenah Gurib-Fakim, ont toujours été solidaires face à l’intolérance et à la violence. Aux religieux venus à sa rencontre, elle réitère la nécessité d’un retour aux «valeurs d’antan», comme le respect et l’entraide. Mais aussi le dialogue. Tout comme une intransigeance face aux propos sectaires et contre les femmes.

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