Les monnaies virtuelles prennent de l’essor. Mais si des transactions se font depuis quelques années déjà à coup de bitcoins, par exemple, il n’existe à Maurice ni cadre juridique, de politique fiscale les concernant. La tâche de se pencher sur la régulation des crypto-monnaies incombe désormais à la Banque de Maurice et à la Financial Services Commission.

Le ministre Sudhir Sesungkur a annoncé, ce matin, qu’un comité conjoint réunissant la banque centrale et le régulateur des services financiers a été mis sur pied. Et de remarquer, au passage, que des pays comme les Etats-Unis, le Japon, Singapour ou encore Malte ont déjà légiféré sur les monnaies virtuelles. «On doit préparer l’opinion publique et prendre position», estime le ministre des Services financiers.

Les perspectives pour Maurice sont réelles. Gérard Sanspeur avait, fin 2016, déclaré qu’une dizaine de projets blockchain pouvaient être débloqués rapidement. Dans le privé, des sessions de formation sur le blockchain – le bitcoin en est une application directe – sont organisées, comme en août dernier avec des experts internationaux, pour familiariser les entreprises avec ces nouvelles technologies, ces monnaies virtuelles de plus en plus utilisées

En septembre dernier, le Board of Investment faisait ressortir, lors d’une session de travail sur la fintech, que Maurice pouvait se positionner sur le marché africain. Un atelier qui avait réuni opérateurs du privé mais aussi les régulateurs, soit la BoM et la FSC.

Maurice a, par ailleurs, sollicité le soutien de la Banque mondiale pour l’élaboration du plan directeur pour les services financiers. Les consultations avec les opérateurs ont été initiées en début d’année.

Durant son point de presse, Sudhir Sesungkur a aussi évoqué des discussions avec la société internationale Euroclear. L’objectif : que celle-ci vienne s’implanter à Maurice et mette en place une plateforme d’investissements régionale et internationale. Ce qui rendrait le centre financier mauricien plus attractif, notamment aux yeux des investisseurs africains.

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