Arvin Boolell n’a pas pu poser sa question sur le banquet en l’honneur du prince Abdulaziz. Ce sujet a quand même mis le feu aux poudres à l’Assemblée nationale. Résultat : suspension de séance et expulsion du député travailliste.

Que le Premier ministre prenne tout son temps pour répondre aux questions qui lui étaient adressées n’a pas été au goût des députés de l’opposition. Qui le lui ont fait savoir. Car ce qui les intéressait surtout, ce mardi juillet, c’était de pouvoir interpeller Pravind Jugnauth sur le dîner organisé par Showkutally Soodhun, la semaine dernière, en l’honneur de la délégation saoudien. Et auquel les femmes n’étaient pas conviés.

Aux accusations de «boure» sur la question, la Speaker est intervenue auprès de Paul Bérenger, estimant que ce terme est «unparliamentary». Arvin Boolell est, lui aussi, monté au créneau. Estimant qu’en tant que présidente du Parliamentary Gender Caucus, Maya Hanoomanjee aurait dû intervenir pour que cette question soit adressée.

«Vous n’assumez pas vos responsabilités», a lancé le député de Belle-Rose/Quatre-Bornes. Hanoomanjee a pris la mouche. Boolell n’a pas obtempéré aux injonctions de retirer ses propos. La Speaker l’a, par conséquent, expulsé. Mais il a refusé de quitter la Chambre.

Durant la suspension de séance qui a duré une bonne vingtaine de minutes, Hanoomanjee et Boolell se sont entretenus. Ce dernier était de retour dans l’hémicycle, pour finir faire un walk-out, de même que l’ensemble des députés de l’opposition.

La séance a été suspendue le temps de la pause déjeuner.

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