Paul Bérenger n’a pas été avare de critiques envers le Premier ministre lors de sa conférence de presse hebdomadaire. En «se cachant» derrière Ashit Gungah mardi dernier au Parlement, Pravind Jugnauth montre qu’il n’a pas «l’étoffe d’un Premier ministre». Le «long renvoi» des travaux parlementaires lui sert aussi à échapper à la motion d’annulation de Xavier Duval sur la hausse des prix des carburants, tout en intégrant probablement quelques baisses sur les taxes dans le Budget.
Le chef des mauves raille également le fait que Jugnauth se dise trop pris par le Budget pour pouvoir se pencher sur le rapport de la réforme électorale. «Kan pa kapav fer travay la, omwin met enn minis des Finances», lance Bérenger. D’autant, poursuit-il, que les chiffres que Jugnauth avance sur la dette publique sont «bidon» : les emprunts de l’Etat passent par les special purpose vehicles et des compagnies d’Etat, comme pour le projet Safe City.
Jugnauth a été «exécrable» ce mardi au Parlement en tirant en longueur. La Speaker aussi pour l’avoir laissé faire, assène Bérenger.
Le leader du MMM s’est également prononcé contre la composition de la commission d’enquête contre Ameenah Gurib-Fakim. Le juge Caunhye et ses assesseurs ont prêté serment le jeudi 24 mai. Bérenger estime qu’il ne revient pas à des juges en exercice de faire des recommandations en vue de changements constitutionnels et politiques. Ni de décider si l’ex-présidente de la République a violé la Constitution.