La petite vingtaine, Alfah Jeewoon s’affaire en classe. A l’école spécialisée Anou Grandi, la jeune femme est aide-enseignante. Cet établissement de Mon-Loisir, elle le connaît bien pour l’avoir fréquenté, comme les enfants qu’elle accompagne, pendant neuf ans.

Ces jeunes souffrent de divers handicaps. Tous suivent le cursus scolaire défini par le ministère de l’Education, mais à leur rythme. Tout en participant à diverses activités ludiques pour leur permettre de se développer et de devenir plus autonomes.

Ce programme, Alfah Jeewoon le connaît bien. Pour en avoir été bénéficiaire. La transition du pupitre d’élève à la position d’aide-enseignante s’est donc faite sans trop de difficultés.

Comme Alfah Jeewoon, ils ont quatre autres anciens élèves à travailler pour leur école. Comme aides-enseignants, assistant jardinier et téléphoniste. Des postes qu’Anou Grandi a créés pour eux et pour lesquels ils sont rémunérés comme leurs pairs. Une situation dont Rekha Soojun, la directrice, et Gina Poonoosamy, manager d’Anou Grandi, ne sont pas peu fières alors que l’établissement fête ses 20 ans.

Mais il subsiste un point noir : les contributions CSR (corporate social responsibility) sont nulles cette année. Gina Poonoosamy ne se laisse toutefois pas abattre. Les Mauriciens, dit-elle, se sont toujours montrés solidaires et généreux au fil des années. Cette fois-ci, espère-t-elle, ne fera pas exception.

Photo : Alfah Jeewoon (en haut bleu et jupe blanche) entourée du personnel et des élèves de l’école Anou Grandi lors de la journée portes ouvertes, le 3 juillet.

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