Des hauts gradés de la police ainsi que des protégés politiques sont aussi concernés par l’enquête ouverte par l’Independent Commission against Corruption (ICAC) quant à l’utilisation abusive des véhicules de l’Etat. Elle a «découvert» que certains de ces «responsables» préfèrent être véhiculés aux frais des contribuables afin de pouvoir «économiser» sur les «petrol allowance», de même que les «driver’s allowance» (pour certains) qu’ils perçoivent pour leurs déplacements.

Pour le volet de l’enquête concernant les ministères, la directrice des services de santé au ministère éponyme, la Dr Maryam Timol, a été entendue le jeudi 21 février sur 37 de ses déplacements. Elle a dû expliquer pourquoi elle a choisi d’avoir recours à un véhicule de l’Etat alors qu’elle dispose déjà d’un véhicule acheté hors taxe à hauteur de 100% et qu’elle bénéficie d’allocations pour son carburant.

Son interrogatoire a été précédé par celui de Girish Guness, ancien Senior Chief Executive au ministère de la Santé, le mois dernier. L’ICAC a découvert qu’au moins Rs 700 000 en termes de carburant et d’heures supplémentaires à un chauffeur ont été pompés des fonds public pour le véhiculer. Comment ? Le chauffeur du ministère qui habite la région de Quatre-Bornes devait se rendre jusqu’à un village du Sud où il habite pour le récupérer, souvent à des heures indues.

L’ICAC compte interroger les responsables de transport des différents ministères, de la police et des corps paraétatiques pour établir l’identité de ceux qui abusent du système. Cette pratique a perduré pendant de nombreuses années et a coûté des millions à l’Etat. Leurs véhicules «duty free» laissés au garage, cela permettait aux auteurs de ces pratiques de les revendre à un prix supérieur au taux du marché étant donné leur «low mileage»…

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