Le sort de la faculté d’études océaniques de l’université de Maurice est scellé. Sa fusion avec le département de biosciences a été avalisée lors d’une réunion du Sénat, ce mardi 8 août. Avec toutefois une voix contre : celle du président de la Student Union.

Pourquoi cette décision, qui intervient trois ans après sa création ? «Par souci d’efficacité», souligne Dhanjay Jhurry. Elle a d’ailleurs été prise «dans la sérénité», estime le vice-chancelier de l’UoM, et en prenant en compte «tous les points de vue».

Il maintient les assurances données aux étudiants : ces derniers ne sont «nullement affectés puisque tous les cours demeurent au programme 2017-2018».

Si la faculté comptait trois départements (Marine & Ocean Science, Fisheries & Mariculture ; Ocean Engineering and ICT ; et Maritime Trade and Finance), elle n’offrait que 3 programmes, explique le vice-chancelier. Cinq membres de la faculté se retrouvaient «sans cours» ou «avec un nombre restreint d’heures de cours». Seuls 4 chargés de cours affichaient les 270 heures requises.

Les deux formations en sciences marines passent donc sous le département des biosciences et des études océaniques, à la faculté des sciences. Celui-ci sera renforcé «pour permettre le développement de davantage de recherche». Le BSc (Hons) Geomatics, offert avec le soutien de la faculté d’ingénierie, est aussi maintenu.

Saahir Goolfee, président de la Student Union, estime pour sa part que cette fusion «n’a aucun sens». Il en veut pour prendre le fait que les membres du Sénat y avaient objecté lors de la réunion du 13 juillet. Affirmant qu’il faudrait redoubler d’efforts pour faire tourner cette faculté qui devait «fonctionner pendant au moins dix ans».

Aux étudiants qui se sont inscrits, «on leur a vendu un rêve», déplore leur représentant. Saahir Goolfee concède que fusion ou  non, les cours offerts sont maintenus et les diplômes délivrés par l’université de Maurice. Il reconnaît également que certains chargés de cours n’avaient pas le nombre d’heures d’enseignement requis. Il estime cependant que ceux-ci auraient pu se partager entre la faculté des études océaniques et d’autres sur le campus.

La fermeture de la faculté, fait ressortir Goolfee, projette une «mauvaise image» de l’université de Maurice. Il prévoit une rencontre avec les étudiants concernés dans les prochains jours et, peut-être, un rassemblement sur le campus du Réduit.

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