L’île sœur fait face à un afflux de «boat people» originaires du Sri Lanka. 126 réfugiés, dont 16 femmes et 13 enfants âgés entre 4 mois et 4 ans, ont été placés en zone d’attente au gymnase Duparc, à Sainte-Marie, dans l’après-midi de samedi, le navire sur lequel ils ont accosté La Réunion n’étant pas apte à naviguer jusqu’au Port.

Le navire avait été repéré depuis plusieurs jours déjà et les autorités réunionnaises s’attendaient à ce qu’il mouille en début de semaine prochaine. Le maire de Sainte-Rose, Michel Vergoz, a appelé les Réunions «à leur devoir d’humanité, d’accueil et de solidarité» face au déferlement de commentaires haineux sur les réseaux sociaux.

Depuis mars 2018, c’est le septième bateau chargé de migrants qui se rend à La Réunion, ce qui a poussé le Parquet de Saint-Denis à évoquer en février dernier à évoquer une complicité au niveau mauricien. L’avocate générale, Souad Meslem, a mis en doute la version des demandeurs d’asile qu’ils ont traversé l’océan Indien en 20 jours sur une distance de 4 200 km.

«Pour parler clairement, ces personnes n’ont pas effectué la traversée en une traite. Ils ont fait une escale à Maurice qui se trouve à 200 km de La Réunion », avait-elle lancé devant le tribunal de Saint-Denis où l’Office français de protection des réfugiés et apatrides conteste la demande d’asile de migrants sri-lankais arrivés précédemment à l’île sœur.

Depuis deux mois, ION News est toujours en attente d’une réaction du bureau du Premier ministre mauricien sur les accusations de Souad Meslem. En tout cas, les autorités mauriciennes sont au fait du passage des «boat people» dans la zone alors qu’ils sont en route vers La Réunion.

Sur les 155 Sri-Lankais qui ont réclamé l’asile chez nos voisins depuis mars 2018, plus de la moitié d’entre eux ont été renvoyés chez eux.

Photo : clicanoo.re

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