La pandémie due au nouveau coronavirus a fait au moins 1,38 million de morts dans le monde depuis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé l’apparition de la maladie en Chine à la fin de 2019, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, dimanche 22 novembre. Plus de 58,1 millions de cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie, dont au moins 37 millions sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Confrontées à de nouvelles restrictions à travers le monde, les populations se raccrochent à l’espoir d’une distribution rapide des premiers vaccins contre le Covid-19. Pour l’heure, les laboratoires rivalisent d’annonces, qu’il s’agisse de l’alliance Pfizer-BioNTech ou de la société américaine Moderna, des expérimentations massives en Chine ou des recherches en Russie. Lundi, le laboratoire britannique AstraZeneca a annoncé que son candidat-vaccin, développé en collaboration avec l’université d’Oxford, affichait une efficacité de 70 % en moyenne.

Le vaccin AstraZeneca-université d’Oxford efficace à 70 %

Le vaccin contre le Covid-19 développé par AstraZeneca et l’université d’Oxford est efficace à 70 % en moyenne, voire à 90 % dans certains cas, ce qui le placerait au même niveau que ceux de Pfizer-BioNTech ou Moderna. Il s’agit de résultats intermédiaires des essais cliniques à grande échelle réalisés au Royaume-Uni et au Brésil, précise AstraZeneca dans un communiqué publié lundi.

Dans le détail, l’efficacité s’élève à 90 % pour un premier échantillon de personnes qui ont reçu une demi-dose, puis une dose un mois plus tard. Elle descend à 62 % pour un autre groupe qui a reçu deux doses en tout avec un mois d’écart. Le groupe pharmaceutique ne donne pas davantage de détails pour expliquer cet écart dans l’efficacité.

Avec une efficacité de 70 % en moyenne, il est toutefois, pour l’heure, moins probant que celui de Pfizer-BioNTech ou de Moderna, dont l’efficacité dépasse les 90 %. Mais il utilise une technologie plus traditionnelle que ces deux concurrents, ce qui le rend moins coûteux et plus facile à stocker, puisqu’il n’a pas besoin d’être conservé à très basse température.

AstraZeneca estime dans le communiqué que son vaccin est « hautement efficace » pour prévenir la maladie, notant qu’aucun participant aux essais n’a développé de formes sévères ou n’a dû être hospitalisé. Les résultats préliminaires portent sur des essais sur plus de 20 000 personnes, dont 131 ont contracté la maladie. Le laboratoire précise qu’il va soumettre très rapidement ses résultats aux autorités afin d’obtenir une première autorisation de mise sur le marché. Le groupe dit avancer rapidement dans la fabrication prévue de trois milliards de doses, qui seront disponibles en 2021.

Campagne massive de vaccinations prévue pour décembre aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, de loin le pays du monde le plus durement touché par l’épidémie, les autorités espèrent lancer avant la mi-décembre une campagne massive de vaccinations dans l’espoir de parvenir au printemps à l’immunité collective.

Cette campagne sera initiée sitôt les premiers vaccins approuvés par l’Agence américaine des médicaments (FDA), a déclaré, dimanche, Moncef Slaoui, un haut responsable de l’opération gouvernementale pour les vaccins. « Notre plan est de pouvoir transporter les vaccins vers les sites d’immunisation dans les vingt-quatre heures suivant l’approbation, donc je m’attends à ce que ce soit peut-être au deuxième jour après l’approbation, le 11 ou le 12 décembre », a-t-il déclaré sur CNN. « Normalement, avec le niveau d’efficacité que nous avons, le fait d’immuniser 70 % ou presque de la population permettrait d’avoir une vraie immunité collective. Cela arrivera probablement en mai, ou quelque chose comme ça », a-t-il ajouté.

Dix mois seulement après le séquençage du nouveau coronavirus, le groupe pharmaceutique américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont demandé vendredi à la FDA d’autoriser leur vaccin contre le Covid-19. La FDA réunira son comité consultatif sur les vaccins le 10 décembre pour étudier cette requête. Le gouvernement américain prévoit déjà de vacciner 20 millions de personnes à risque en décembre, puis de 25 millions à 30 millions par mois.

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