Les conséquences d’une consommation excessive d’alcool, soit un verre ou plus par jour, font perdre en moyenne près d’un an d’espérance de vie, a démontré l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans un rapport publié ce mercredi 19 mai. Avec de tels résultats, l’organisation internationale encourage les pays à « redoubler d’efforts » pour lutter contre ce phénomène. Parmi les leviers d’action, il faudrait limiter la promotion de l’alcool auprès des enfants et favoriser des prix plus élevés.

Au cours des trente prochaines années, l’espérance de vie sera « inférieure de près d’un an (0,9) » en raison des maladies et des blessures causées par la consommation « nocive » d’alcool, développe l’organisme, qui porte sur 52 pays de l’OCDE, de l’Union européenne et du Groupe des 20 (G20). Les huit pays les plus affectés se situent tous en Europe centrale et orientale, avec de 1,4 à 1,8 année d’espérance de vie en moins, Lituanie, Russie et Pologne figurant en tête du classement. À noter que la France se situe juste au-dessus de la moyenne, tandis que la Turquie et Israël apparaissent comme les moins concernés.

Il n’y a pas de niveau de consommation d’alcool reconnu scientifiquement comme sans risque pour la santé. Dans le cadre de ce rapport, l’OCDE définit la consommation « nocive » d’alcool comme excédent « un seuil à moindre risque » fixé à plus d’un verre d’alcool par jour chez les femmes et 1,5 verre chez les hommes.

Les résultats sont obtenus en comparant l’espérance de vie en 2050 si les habitudes de consommation actuelles persistent avec un scénario où la consommation ne dépasserait pas ce seuil à moindre risque. L’OCDE chiffre aussi le fardeau à 2,4 % du total des dépenses de santé et estime que le PIB sera inférieur de 1,6 % en moyenne, chaque année, dans les pays de l’OCDE au cours des 30 prochaines années si les choses ne changent pas.

Source : lepoint.fr

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