Uber n’est «pas apte» à détenir une licence. C’est ce qu’a indiqué l’autorité des transports de la capitale britannique en annonçant qu’elle ne renouvellera pas le permis d’exercer du groupe américain, le lundi 25 novembre. Transport for London, via sa directrice des autorisations et réglementations Helen Chapman, juge «inacceptable qu’Uber permette à des passagers d’emprunter des véhicules dont les conducteurs sont potentiellement sans licence et sans assurance».

Transport for London (TfL) a, en effet, relevé des défaillances au niveau de la plateforme de réservation de voitures. Grâce à celles-ci, des conducteurs sans permis peuvent intégrer leurs photos sur les comptes d’autres chauffeurs. Cela a été le cas sur «au moins sur 14 000 trajets» durant les derniers mois, «mettant en danger les passagers», fait valoir TfL.

Des chauffeurs sans permis ou sous le coup d’une suspension peuvent aussi ouvrir un compte Uber et l’activer à cause d’une autre faille de l’appli.

Uber a, certes, apporté des changements afin de parer aux défaillances relevées par l’autorité des transports londonienne. Mais pour celle-ci, c’est encore insuffisant. «TfL n’est pas confiant sur le fait que de tels problèmes ne surviendront plus à l’avenir.»

Uber compte faire appel dans le délai de 21 jours dont il dispose. Le groupe américain pourra continuer à opérer en attendant une décision définitive. Cet intervalle est aussi une «opportunité» pour la société «de démontrer publiquement à un magistrat si les mesures qu’elle a mises en place sont suffisantes pour éliminer tout risque potentiel aux passagers».

La société compte 45 000 conducteurs et 3,5 millions de clients dans la capitale britannique. En 2017 déjà, Uber avait perdu sa licence. Egalement pour des questions de sécurité. Le pionnier des applications de véhicules partagés avait, par la suite, remporté la bataille en cour d’appel. Le magistrat lui avait alors accordé un permis de quinze mois assorti de conditions.

Source additionnelle : BBC.com

Facebook Comments