Treize personnes ont été tuées, mardi 9 mai, avant l’aube, à la suite de plusieurs frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza, selon les autorités locales. Parmi les morts figurent trois chefs du Jihad islamique, mais aussi quatre enfants et un citoyen russe. Le Jihad islamique, mouvement qualifié de « terroriste » par Israël, l’Union européenne et les États-Unis, a confirmé dans un communiqué la mort de trois responsables.

Il les a identifiés comme Jihad Ghannam, le chef des Brigades Al-Qods pour la bande de Gaza, Khalil Al-Bahtini, membre du même Conseil et commandant des brigades pour le Nord du territoire, et Tareq Ezzedine, « un chef de l’action militaire » du mouvement en Cisjordanie occupée, qu’il coordonnait depuis Gaza.

L’armée israélienne les a présentés comme des cerveaux du Jihad islamique, impliqués dans de récentes opérations contre Israël. « Nous avons atteint les buts que nous voulions atteindre », a déclaré à la presse Richard Hecht, porte-parole militaire israélien.

L’ONU juge la mort de civils « inacceptable »

L’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a jugé « inacceptable » la mort de civils et appelé toutes les parties à « faire preuve de retenue maximale », dans un communiqué.

« Nous avons fait le maximum pour concentrer » les frappes sur les combattants visés, a déclaré le lieutenant-colonel Hecht, en réponse à une question sur la mort d’enfants.

« Le sang des martyrs ne fait que renforcer notre détermination à poursuivre dans leur voie », a déclaré de son côté Abou Hamza, porte-parole des Brigades Al-Qods, dans une vidéo. Daoud Chehab, un dirigeant du mouvement à Gaza, a assuré que « toutes les villes et colonies » israéliennes allaient être « sous le feu ».

Les frappes surviennent moins d’une semaine après une escalade de violence de moins de quarante-huit heures entre l’armée israélienne et le Jihad islamique, consécutive à la mort dans une prison israélienne d’un responsable de l’organisation en grève de la faim.

Source : Le Monde

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