Trafic de psychotropes : Un médecin de 32 ans arrêté pour avoir émis des prescriptions

L’ADSU Southern a arrêté hier, vendredi 24 juin, le médecin Akhil Kumar Doomara Choony, âgé de 32 ans, résidant à Sodnac, Quatre Bornes. Il est accusé d’avoir facilité l’achat de psychotropes pour des trafiquants.

Mohammad Ibrahim Faez Lallmahamood, 31 ans, sa concubine Bibi Nabeela Kanowah, 30 ans et Nelly Jiheemla, 27 ans, ont été appréhendés le 20 juin à Nouvelle-France lors d’une opération, après avoir vendu des psychotropes à des éléments de l’ADSU. Leur voiture contenait une grande quantité de Pregabalin et des prescriptions non utilisées qui ont été saisis.

Les enquêteurs de l’ADSU Southern ont mis sous surveillance le médecin depuis le 21 juin et trois jours après, Akhil Kumar Doomara Choony a été appréhendé au Caudan. Son téléphone portable ainsi que ses carnets de prescriptions ont été saisis. Une perquisition de sa maison le même jour n’a rien donné.

Arrêté, il a comparu au Bail and Remand Court , ce samedi 25 juin, sous une accusation provisoire de faciliter le trafic de psychotropes avec des circonstances aggravantes. La police ayant objecté à sa remise en liberté, il a été reconduit en cellule policière. Il a fait valoir son droit au silence. Son interrogatoire débutera la semaine prochaine en présence de son avocat.

Selon nos recoupements, les enquêteurs ont retrouvé plusieurs photos de cartes d’identité de diverses personnes que Mohammad Ibrahim Faez Lallmahamood, présumé trafiquant, a envoyé au médecin Akhil Kumar Doomara Choony sur son téléphone portable.

Ce dernier écrivait les prescriptions de Pregabalin sur ces différents noms et les remettait au présumé trafiquant. Ils recevaient Rs 1000 par prescription, selon une source proche de l’enquête.

Le « Modus Operandi », des trois présumés trafiquants, arrêtés le 20 juin, était de se procurer des tablettes de Pregabalin, une prescription à la fois et jamais dans la même pharmacie durant le même mois.

C’est une affaire qui fait sourciller les enquêteurs de l’ADSU, car ils estiment qu’il y aurait quelques médecins encore qui s’adonneraient à cette pratique illégale. L’interrogatoire des trois présumés trafiquants serait déterminant.