Le pilote de chasse indien Abhinandan Varthaman dont l’avion avait été abattu au-dessus du Cachemire par l’armée de l’air pakistanaise vient d’être libéré. Il a été remis aux autorités indiennes ce vendredi soir, comme promis par le Premier ministre pakistanais Imran Khan qui a exprimé le souhait qu’il n’y ait pas d’escalade entre les deux puissances nucléaires.

Le lieutenant-colonel Abhinandan Varthaman s’était éjecté lorsque son vieux MiG21 avait été touché par des tirs d’un F16 de l’armée de l’air pakistanaise. Il s’était retrouvé en territoire ennemi, a tiré en l’air pour repousser une foule hostile et a dû avaler des documents dans le bassin dans lequel il s’est jeté avant qu’il ne soit capturé par des soldats.

C’est donc à pied qu’il a traversé la frontière, à Wagah, situées entre Lahore et Amritsar, dans l’état du Pendjab. Des milliers de personnes se sont déjà rassemblées côté indien, chantant et agitant des drapeaux, pour accueillir le pilote en héros.

La tension est montée d’un cran entre les deux pays depuis l’attentat le plus meurtrier depuis trente ans, revendiqué par le groupe terroriste islamiste Jaish-e-Mohammad, qui a tué 40 membres des forces paramilitaires le jeudi 14 février dernier près de Srinagar, dans le district de Pulwana au Cachemire. L’Inde a alors dépêché une escadrille en territoire pakistanais pour s’attaquer un camp d’entraînement des terroristes le mardi 26 février. Or, elle n’aurait fait que bombarder une forêt, ce qui pousse le Pakistan à porter plainte contre elle auprès des Nations Unies pour des dommages à l’écosystème.

Le lendemain, l’armée de l’air indienne a abattu un avion de chasse pakistanais et celle-ci a tiré sur l’avion d’Abhinandan Varthaman. L’armée pakistanaise a annoncé des «surprises», mais l’ancien joueur de cricket qu’est Imran Khan a tenu à calmer les esprits. Ce vendredi, l’espace aérien dans quatre villes pakistanaises a également été rouvert.

Le père du pilote, Simhakutty Varthaman, a aussi été un ancien membre de l’Indian Air Force et a agi, par le passé, comme consultant auprès d’un cinéaste qui a tourné un film portant sur des circonstances similaires, révèle le Washington Post.

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