S’agissant de Telegram, les recommandations faites suite aux diverses dénonciations ont finalement porté leurs fruits. Certains contenus à caractère pornographique ou sexuel ne sont plus accessibles sur l’application. En effet, le réseau a déjà commencé à censurer certains contenus. Toutefois, cela n’empêche pas certains groupes ou ‘chat rooms’ d’opérer en toute impunité. Ces groupes, malgré certaines restrictions, poussent comme des champignons et souvent derrière ces réseaux se cachent des adultes. ‘Zafer la tamam’, ‘Roulema nou aller’, ‘Video porno avoy la’, ‘Bon zenfant’, ‘Mauritians’, ‘Threesome’, ‘Big Franki Song’, ‘ONLY LOCAL MRU’ sont quelques groupes qui sont toujours actifs et leurs contenus interpellent plus d’un. Si l’application arrive à censurer un peu de contenus, certains opérateurs de ces groupes ont trouvé l’astuce idéale pour ne pas subir les restrictions imposées par l’application.

De 2020 à 2021, l’Ombudsperson for Children a reçu 468 plaintes et 80 % d’entre elles ont pu être résolues à ce jour. Toutefois, Rita Venkatasawmy tire la sonnette d’alarme en ce qui concerne l’accès trop facile des enfants à l’Internet. Ce thème est aussi évoqué dans le rapport et la responsable invite tous ceux et celles concernées à proposer des solutions. Si plusieurs personnes, dont des parlementaires, ont participé aux recommandations, le thème de l’éducation sexuelle revient toujours et les parents ont un rôle particulier à y jouer. « L’accès à Internet est trop facile de nos jours et la plupart des parents ne savent pas ce que consomment leurs enfants, vu qu’ils ne savent pas utiliser l’outil informatique comme il se doit. En ce qui concerne l’éducation sexuelle, il faut un programme élaboré par l’Unesco mais aussi une formation à l’éducation sexuelle chez nos enseignants. Des campagnes régulières devront être mises sur pied pour ralentir le phénomène », fait ressortir Rita Venkatasawmy.

Dans le rapport de 444 pages qu’a soumis l’Ombudsperson for Children, le 6 octobre dernier, la protection de l’enfant à la résidence Anoska, l’exploitation et l’abus sexuels en ligne ainsi que l’impact de la Covid-19 sur les enfants à besoins spéciaux et en situation de handicap ont été soulignés. Dans tous les cas de figure, Rita Venkatasawmy plaide pour que des enquêtes systémiques soient menées afin d’obtenir une vue d’ensemble du problème et ainsi mieux cibler les interventions. Les parents doivent être plus vigilants et responsables de ce que consomment leurs enfants car ce n’est qu’à travers un contrôle strict d’Internet et d’une assistance parentale en bonne et due forme que le problème pourra être réglé.

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