L’efficacité et la sécurité des vaccins ne sont pas suffisantes pour contrôler la maladie. L’acceptation des vaccins par le grand public et les travailleurs de la santé à travers le monde semble avoir un rôle décisif dans le contrôle réussi de la pandémie.
Une étude a été entreprise fin 2020 par PubMed sur les taux d’acceptation du vaccin Covid-19 dans 33 pays différents.
Parmi les adultes représentant le grand public, les taux d’acceptation du vaccin Covid-19 les plus élevés ont été observés en Équateur (97,0 %), en Malaisie (94,3 %), en Indonésie (93,3 %) et en Chine (91,3 %). Cependant, les taux d’acceptation du vaccin Covid-19 les plus bas ont été observés au Koweït (23,6 %), en Jordanie (28,4 %), en Italie (53,7 %), en Russie (54,9 %), en Pologne (56,3 %), aux États-Unis (56,9 %) et en France. (58,9 %).

Parmi les agents de santé (médecins et infirmières), les taux d’acceptation des vaccins se situaient entre 27,7 % en République démocratique du Congo et 78,1 % en Israël. De faibles taux d’acceptation du vaccin Covid-19 ont été signalés au Moyen-Orient, en Russie, en Afrique et dans plusieurs pays européens. Cela pourrait représenter un problème majeur dans les efforts mondiaux à contrôler la pandémie actuelle de Covid-19 et il est aujourd’hui recommandé de s’attaquer à la portée de l’hésitation au vaccin contre la Covid-19 dans divers pays comme une étape initiale pour renforcer la confiance dans les efforts de vaccination.
L’hésitation à la vaccination est basée sur un certain nombre de facteurs, à savoir la complaisance, la commodité et la confiance.
La complaisance dénote la faible perception du risque de maladie. Par conséquent, la vaccination a été jugée inutile. La confiance fait référence à la confiance dans la sécurité et l’efficacité de la vaccination, en plus de la compétence des systèmes de santé. La commodité implique la disponibilité, l’‘abordabilité’ et la livraison de vaccins dans un contexte confortable.

Des études antérieures ont montré que l’hésitation à la vaccination est un phénomène courant dans le monde, les raisons les plus courantes étant les risques perçus par rapport aux avantages, certaines croyances religieuses et le manque de connaissances et de sensibilisation.
Le sexe masculin est aussi associé à des taux significativement plus élevés de vaccin Covid-19 dans 15 pays/études, tandis que l’âge est un facteur significatif dans 11 études/pays.

L’hésitation à la vaccination peut être un facteur décisif qui entraverait le contrôle réussi de la pandémie actuelle de Covid-19, et il est donc important de planifier les actions et les mesures d’intervention nécessaires pour accroître la sensibilisation et rassurer les gens sur la sécurité et les avantages des vaccins. Des campagnes de communication peuvent également être entreprises pour renforcer la confiance dans les autorités sanitaires.
À Maurice, pour obtenir l’immunité collective, environ 760 000 personnes doivent être vaccinées. À environ 291 000 personnes de moins de 18 ans à Maurice, le pourcentage de personnes qui ont réellement besoin d’être vaccinées parmi la population adulte est de 77,9 %. A noter que la moyenne de taux d’acceptation des 33 pays de l’étude est de 66 %.

Avec le taux d’acceptation actuel du personnel de santé estimé à 65 % selon les derniers chiffres communiqués lors du NCC, et le taux d’acceptation générale de la population de plus de 18 ans estimé à 70 % d’après la dernière enquête menée par la société d’études de marché VERDE, intitulée ‘Covid-19 : Mood of the nation survey’ et ciblant 400 personnes, devrions-nous toujours garder l’espoir d’une immunité collective ?

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