Le ministre de la Santé et du Bien-être, le Dr Kailesh Kumar Singh Jagutpal, a procédé le 09 septembre 2022 à Port-Louis, au lancement du dépliant “Zéro l’alcool pour la grossesse” dans le cadre de la Journée internationale de sensibilisation aux troubles causés par l’alcoolisation fœtale. Cette journée internationale est célébrée chaque année le 09 septembre.

Le dépliant, une initiative du ministère de la Santé et du Bien-être, comprend des informations sur les dangers de la consommation d’alcool pendant la grossesse et s’adresse aux futures mères. Il aborde plusieurs sujets : la grossesse et l’alcool, un mode de vie saine durant la grossesse, planifier une grossesse – j’arrête de boire de l’alcool ! Les effets de la consommation d’alcool sur la grossesse, le syndrome d’alcoolisme fœtal, l’alcool chez les femmes durant la période post-partum et comment arrêter de boire de l’alcool. Le dépliant sera distribué dans les Well Baby Clinics ainsi que dans tous les centres de santé du pays.

Dans son allocution, le ministre a rappelé que, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une femme sur dix en moyenne consomme de l’alcool pendant la grossesse et que 20 % des femmes consomment de l’alcool de manière excessive, c’est-à-dire quatre verres d’alcool ou plus à la fois. Les statistiques de l’OMS révèlent également que les personnes les plus susceptibles de boire sont les femmes enceintes âgées de 35 à 44 ans (18,6 %), les femmes ayant quitté l’université (13 %) et les femmes célibataires (12,9 %), a-t-il ajouté. Il a en outre déclaré que selon l’enquête sur la prévalence de la contraception en 2014, 3,4 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont consommé de l’alcool pendant leur grossesse.

Le Dr Jagutpal s’est également attardé sur les conséquences de la consommation d’alcool durant la grossesse, qui vont de symptômes légers à graves, comme un faible poids corporel, une mauvaise coordination, un comportement hyperactif, une déficience intellectuelle ou un faible QI, des problèmes de vision ou d’audition, des difficultés d’apprentissage, des retards de parole et de langage, des problèmes de comportement, des traits faciaux anormaux et des problèmes au niveau des organes vitaux. La consommation d’alcool, a-t-il ajouté, augmente également les risques de fausse-couche, d’accouchement prématuré et de mortinatalité.

Il a déploré que ces problèmes étant irréversibles, des enfants innocents soient victimes de ce syndrome et qu’ils souffrent de diverses maladies tout au long de leur vie. “Prévenir et réduire la consommation d’alcool à risque et nocif, chez les femmes en âge de procréer est une question importante de santé publique, a-t-il déclaré. D’où la nécessité, a-t-il souligné, de sensibiliser le public en général sur les conséquences de la consommation d’alcool pendant la grossesse.

Le ministre de la Santé a appelé les jeunes filles et les femmes enceintes à demander conseil à des professionnels de la santé si elles rencontrent des difficultés pour rester sobres durant leur grossesse. Il a également rappelé qu’outre l’alcool, le tabac et un mode de vie malsain peuvent également avoir des effets néfastes sur le fœtus. Il a conseillé aux femmes de pratiquer des activités physiques légères, du sport, du yoga ou d’écouter de la musique afin de réduire le stress.

Journée internationale de sensibilisation aux troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale

Célébrée pour la première fois en 1999, cette journée est consacrée à la sensibilisation à l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale (ETCAF) dans le but d’améliorer la prévention de l’ETCAF ainsi que le diagnostic et le soutien des personnes atteintes.

L’ETCAF est un handicap à vie qui affecte le cerveau et le corps des personnes qui ont été exposées à l’alcool dans l’utérus. Chaque personne atteinte de l’ETCAF possède à la fois des points forts et des difficultés et aura besoin d’un soutien particulier pour l’aider à réussir dans de nombreux aspects de sa vie quotidienne.

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